L’Association des petites villes de France (APVF) a appelé le 21 juin l’Etat à « balayer devant sa porte » en matière de maîtrise de la dépense publique, exprimant « ses inquiétudes et ses réserves » sur les propositions du Conseil d’orientation des finances publiques du 20 juin.
Affirmant, dans un communiqué, que « les collectivités locales ne portent aucune responsabilité » dans la détérioration des finances publiques, l’association dirigée par l’ancien ministre socialiste du Budget Martin Malvy, déplore « que cette première réunion n’ait pas contribué, loin s’en faut, à lever le lourd climat de suspicion et de méfiance régnant entre l’Etat et les collectivités locales ». Elle rappelle ainsi qu’au-delà de la position des trois associations d’élus représentées au Conseil d’orientation des finances publiques, AMF, ADF et ARF, qui se félicitaient le 20 juin d’avoir été entendues par le gouvernement, le débat est loin d’être pacifié.
« C’est la méthode de concertation qu’il faut changer », déclare l’APVF. Elle appelle l’ensemble des associations d’élus à « mieux coordonner leur action pour (…) influer sur les décisions qui seront prises en matière de maîtrise des dépenses publiques et dont les conséquences risquent d’être particulièrement pénalisantes pour les finances des collectivités locales ».
L’APVF s’inquiète également de la réforme de la taxe professionnelle décidée par l’Etat qui « coûtera plus de trois milliards d’euros dès 2007 et fait craindre une véritable perte de pouvoir d’achat pour les petites villes et leurs intercommunalités ».
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