L’institut de la décentralisation, co-présidé par Jean-Pierre Balligand (PS) et Adrien Zeller (UMP), va « interpeller » les candidats à l’élection présidentielle pour que ce dossier ne soit pas évacué des sujets de la campagne, ont annoncé les deux élus le 13 septembre.
L’ancien ministre Michel Delebarre, président du Comité des régions de l’Union européenne a souligné que « tout gouvernement a un an ou six mois pour faire des actes de décentralisation, quel que soit le (ou la) président de la République « . » Après, vous gérez le pays tel qu’il est « , a-t-il affirmé, prévenant qu' » on est à la veille de l’asphyxie généralisée des collectivités territoriales » sur le plan financier.
Sept fois ministre sous François Mitterrand, M. Delebarre a rappelé que la décentralisation avait connu des avancées dès 1982 « sans modifier la Constitution et sans loi-cadre », car « Gaston Deferre et Pierre Mauroy y croyaient » et s’y étaient attelés dès les premiers conseils des ministres suivant la victoire socialiste en 1981.
M. Balligand a déploré qu’on « ait enfermé la décentralisation dans un débat technique » alors qu’il s’agit, a-t-il dit, d' »un débat éminemment politique ».
M. Zeller, qui préside la région Alsace, a souligné qu’il scrutait de près les déclarations des candidats à l’élection présidentielle en matière de décentralisation, « notant un certain progrès » de sa collègue de Poitou-Charentes Ségolène Royal.
Souhaitant qu' »on en dise davantage », il a relevé que « la France est le grand pays dont l’échelon régional est le plus faible et de très loin ».
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