La France espère obtenir 17% de l’enveloppe communautaire de 8 milliards d’euros qui sera consacrée au financement des réseaux transeuropéens de transport, une « ambition » qui sera « difficile » à satisfaire, a jugé le 25 septembre le commissaire européen aux transports Jacques Barrot.
« La France a des ambitions réelles : 17% de l’enveloppe totale prévue pour la période 2007-2013, que j’avais espérée à 20 milliards d’euros et qui sera finalement de 8 milliards », a indiqué M. Barrot lors d’une conférence de presse commune avec le ministre français des transports, Dominique Perben.
« L’exercice est difficile, il y a 25 Etats membres », a-t-il souligné, en rappelant que la « priorité va être donnée aux sections transfrontalières, aux goulots d’étranglement et au fluvial », qui constitue « un moyen sûr de transférer du fret de la route vers un mode de transport plus écologique et plus économique en énergie ».
« C’est à la lumière de ces priorités que nous étudierons les propositions françaises », a-t-il conclu, en évoquant parmi les projets présentés par Paris le Lyon-Turin, « une section transfrontalière par définition et un besoin absolu », ainsi que le projet de canal Seine-Nord Europe, qui « permettra de décharger les voies autoroutières de la région du Nord ».
M. Perben a confirmé les « grandes ambitions françaises sur les réseaux de transport européens », évoquant les projets de lignes à grande vitesse (Est, Rhin-Rhône, Sud-Europe-Atlantique et Lyon-Turin) et le développement du Canal Seine Nord, barreau manquant entre la Seine et le réseau fluvial du Benelux.
« Nous avons convenu qu’une réunion se tiendrait à Bruxelles, à laquelle je me rendrai pour avoir un échange très approfondi », a-t-il indiqué.
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