Les audits de modernisation de l’Etat lancés par le gouvernement constituent une démarche « pertinente et prometteuse » mais qui doit être élargie et perfectionnée, a estimé le 26 octobre Jean Arthuis (UDF), président de la commission des Finances du Sénat.
M. Arthuis présentait à la presse les conclusions de son « audit des audits » lancés par le ministre délégué au budget et à la réforme de l’Etat, Jean-François Copé, afin de traquer les dépenses inutiles dans chaque ministère.
Une centaine d’audits portant sur quelque 100 milliards d’euros de dépenses ont été réalisés en un an.
Tout en saluant « un toilettage bienvenu, et inédit, des structures et des procédures », M. Arthuis a appelé le gouvernement à aller plus loin.
Il a souligné que le champ des audits n’était « pas exhaustif ». Les administrations de sécurité sociale restent « ignorées » de même que la majeure partie des opérateurs de l’Etat, tels l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) ou l’Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap).
« Aucun audit n’a été consacré aux règles de rémunérations, de temps de travail, de gestion des carrières de la fonction publique », a déploré le sénateur, en appelant « à un audit transversal sur la gestion des ressources humaines ».
Il a aussi épinglé la « qualité inégale » des audits, avec des préconisations qui « peuvent manquer de vigueur et de clarté parfois ».
Il a toutefois reconnu à ces audits « un effet modérateur » sur la dépense publique, avec des économies attendues de 6 à 7 milliards d’euros sur six ans, mais juge leur impact « trop marginal » pour provoquer une véritable diminution des dépenses.
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