Les directions départementales de l’équipement (DDE) seront déchargées des routes et auront à partir du 1er janvier de nouvelles attributions, dans le cadre de la décentralisation, a déclaré le 28 novembre Patrick Gandil, secrétaire général du ministère de l’Equipement.
C’est « un changement majeur de l’organisation territoriale », a-t-il précisé en présentant les nouvelles attributions des DDE. Elles sont désormais déchargées du secteur des routes transférées pour une part – les routes locales- aux conseils généraux et pour une autre aux 11 directions interdépartementales des routes (DIR) : les grandes routes nationales et les autoroutes sans péage, les autres ayant été concédées à des entreprises privées.
La DDE « poursuivra son action au service des communes », a dit Patrick Gandil en mettant à leur disposition leurs moyens d’ingénierie en matière d’aménagement, de logement, d’environnement et de sécurité. Il s’agit de mettre en place « une organisation plus resserrée, adaptée à chaque territoire », avec des « unités territoriales » mieux à même de répondre aux problèmes posés localement.
« Notre souci est d’être plus efficace par rapport aux collectivités territoriales », a insisté Alain Lecomte, directeur général de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction. Les DDE seront à même de « conseiller en amont, assister la maîtrise d’ouvrage et, dans certains cas, assurer la maîtrise d’oeuvre ».
Une des missions des nouvelles DDE se fait dans le cadre de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, avec l’aide aux petites communes, la très importante réforme du permis de construire, la gestion des crises et la prévention des risques.
Elles seront également actives dans le domaine de l’habitat, du logement social et de la politique de rénovation urbaine. Dans ce cadre, elles seront notamment chargées des dossiers sur l’accessibilité et les économies d’énergie dans les bâtiments. Les DDE seront également compétentes pour la sécurité routière – permis de conduire, auto-écoles, installations de radar – et les transports dans des domaines spécifiques, par exemple les remontées mécaniques à la montagne.
Alors que les syndicats expriment leur vive inquiétude sur cette réforme et le statut des personnels, Patrick Gandil a défendu cette restructuration qui « remet l’Etat à sa place » et devrait « être durable parce que logique ».
Sur le plan humain, sur les 75.000 agents que comprenaient les DDE ancien modèle, 30.000 ont été transférés aux conseils généraux, 30.000 restent dans les nouvelles DDE, 8 à 9.000 sont affectés aux DIR et 6.000, en charge des parcs, devraient être également très rapidement transférés aux collectivités locales.
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