Le ministre des Transports, Dominique Perben a estimé le 2 janvier dans un communiqué, que le transfert de 18 ports maritimes d’intérêt national à des collectivités territoriales, intervenu le 1er janvier, offre « des perspectives nouvelles et prometteuses ». Ce transfert prévu, par la loi de décentralisation du 13 août 2004, a fait l’objet de conventions entre 18 ports d’intérêt national et 13 collectivités territoriales ou groupement. Le ministre a évoqué «une volonté commune», répondant indirectement à certains responsables locaux. En effet, de nombreux présidents de régions, dont le président de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian (PS), déplorent depuis plus d’une semaine les «sous-investissements de l’Etat». « Nous demandons que pour le moins l’Etat solde ses dettes. Plus de la moitié des investissements prévus pour les ports dans le cadre du contrat de plan 2000-2006 n’ont pas été réalisés », affirmait le 29 décembre le président de la région Bretagne.
Le ministre rappelle que le transfert a été opéré « à titre gratuit » et ajoute que « les services de l’État concernés seront dans un premier temps mis à disposition des collectivités (…), puis ils leur seront transférés ». « Les concessions d’exploitation en cours restent en vigueur. Celles qui viennent prochainement à expiration sont automatiquement prorogées jusqu’à fin 2007, ce qui permet aux collectivités concernées de préparer, le cas échéant, les appels à candidatures qu’elles souhaiteraient lancer », a-t-il précisé.
Les ports concernés, transférés à des régions, départements ou syndicats mixtes, sont Boulogne et Calais, Dieppe, Caen-Ouistreham et Cherbourg, Brest Saint-Malo et Lorient, Le Fret (commune de Crozon) et Roscanvel, Concarneau, La Rochelle, Bayonne, Port-la-Nouvelle et Sète, Toulon, Nice, et Le Larivot (commune de Matoury) en Guyane.
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