Une remise en cause du monopole de la distribution du Livret A représenterait un « danger » pour les Français les plus modestes dont c’est souvent le seul compte bancaire, a estimé le 17 janvier Charles Milhaud, le président du directoire des Caisses d’Epargne.
« Notre présence dans certains quartiers, dans certaines banlieues, auprès de certaines populations, est liée à l’existence du Livret A », a ajouté Charles Milhaud lors d’un point presse.
En cas de banalisation du Livret A, le maintien des 200 agences des Caisses d’Epargne situées en zones défavorisées ne serait plus assuré, a-t-il laissé entendre, parlant de « danger » pour les plus modestes.
En contrepartie de leur monopole, la Banque Postale et les Caisses d’Epargne font valoir qu’elles doivent s’acquitter de missions d’intérêt général et assurer une présence sur tout le territoire national.
Réclamant à leur tour de distribuer le Livret A, les autres grandes banques françaises ont saisi la Commission européenne, qui a lancé en juin une procédure d’infraction contre la France, lui demandant de justifier ces « droits spéciaux ».
La décision de Bruxelles n’est pas attendue avant les élections présidentielles.
Thèmes abordés