Plusieurs collectivités locales, dont la région Picardie et le conseil général de la Somme, ont affirmé le 1er mars, leur volonté d’être « directement partenaires d’Airbus », qui envisage des partenariats industriels sur son site de Méaulte (Somme). Huit présidents de régions à majorité socialiste, ont écrit le 1er mars au Premier ministre pour lui demander de définir dans quelles conditions elles pourraient entrer dans le capital d’EADS.
« Nous sommes prêts à accompagner Airbus dans le développement de la plate-forme de Méaulte sur le composite », a déclaré le président (PS) du conseil régional Claude Gewerc.
« Nous, collectivités locales, offrons un partenariat financier à Airbus », a de son côté affirmé le président (UDF) du conseil général, Daniel Dubois. Ce partenariat réunirait l’Etat, Airbus et les collectivités, qui n’ont pas précisé le montant de leur engagement financier.
Le président de la communauté de communes (incluant Méaulte), le député-maire (UDF) d’Albert Stéphane Demilly, s’était joint à la proposition des élus.
Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées, a également réagi. «Les régions allemandes ont demandé à entrer au capital d’EADS pour pouvoir s’exprimer», a t-il déclaré. «Je revendique pour Midi-Pyrénées la même possibilité, même si nos moyens ne sont pas identiques», a-t-il poursuivi. Il a par ailleurs affirmé dans une interview au Figaro du 2 mars que les régions françaises pourraient prendre entre 5 et 10% dans le capital du groupe.
Ségolène Royal a quant à elle souhaité le 2 mars que les régions françaises puissent entrer dans le capital d’Airbus, à l’exemple des « Länder allemands ». Rappelant qu’elle allait rencontrer le 6 mars la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, la candidate PS a indiqué qu’elle aurait « l’occasion d’échanger » avec elle sur cette question.
Airbus a annoncé le 2 mars qu’il envisageait un partenariat industriel pour le site de Méaulte et deux autres en Europe.
Thèmes abordés