80 % de la consommation d’énergie réalisés en zones urbaines, des budgets des collectivités lourdement impactés – et pour longtemps – par l’inflation des prix de l’énergie, la montée de la précarité énergétique, autant de constats qui ont conduit l’Association des communautés urbaines de France (Acuf), l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) et l’Institut national des études territoriales (Inet) à lancer une étude sur la gouvernance de l’énergie dans les territoires urbains. De quoi alimenter le débat sur la transition énergétique lancé ce 29 novembre par le gouvernement.
Philippe Angotti, délégué adjoint de l’Acuf et animateur d’un atelier aux ETS, a souligné au cours de l’intervention de Marilyse Lebranchu à Strasbourg « le rôle majeur » que les collectivités devraient y jouer. Les expériences de Dunkerque ou du Grand Dijon démontrent déjà que « la reprise du pouvoir » par les collectivités répond aux grands enjeux de la politique énergétique globale mais aussi locale : économiques, sociaux et environnementaux.
« Aujourd’hui, c’est l’offre qui conditionne la demande. Ce principe doit être inversé et les territoires sont le mieux placés, avec leur Plan énergie climat, pour imposer une nouvelle logique », affirme Jean-Patrick Masson, vice-président chargé de l’environnement de la Communauté d’agglomération du Grand Dijon.
La réussite passe par « une mise en cohérence globale » des services, constate Frédérick Mabille, directeur de l’énergie de la Communauté urbaine de Dunkerque, une démarche fondée sur une vision à 20 ans de l’urbanisme, de la voirie, de l’eau, des déchets, etc., en travaillant la dimension énergétique dès le PLU et le PLH.