L’AMF, l’ADF, l’AMGVF, la FMVM et l’APVF*, animateurs de la Maison européenne des pouvoirs locaux français font part, dans un communiqué commun du 10 avril, de leurs interrogations concernant les conséquences de la directive proposée par la Commission européenne qui vise à achever la libéralisation du marché intérieur des services postaux. Elles demandent que l’ouverture totale du marché postal soit repoussée, après le 1er janvier 2009, date pour l’instant prévue.
Les associations affirment avoir pris connaissance de l’étude d’impact globale réalisée par la Commission européenne et qui, d’après elles, «ne reflète pas la réalité différenciée des territoires, en particulier pour la France». Aussi, elles considèrent qu’il est indispensable d’effectuer une étude au niveau national, afin d’évaluer plus précisément l’impact de la directive sur les territoires ruraux isolés, insulaires et sur les quartiers urbains sensibles.
De plus, les associations souhaitent vivement que des éclaircissements soient apportés sur la question du financement du service postal universel qui consiste à assurer au moins une collecte et une distribution tous les jours, 5 jours sur 7, à un prix abordable sur l’ensemble territoire.
Selon les associations, le risque c’est «de voir les prestataires s’intéresser aux zones denses et rentables et se désintéresser des zones les plus isolées et les moins rentables».
*L’association des maires de France (AMF), l’assemblée des départements de France (ADF), l’association des maires des grandes villes de France (AMGVF), la fédération des maires de villes moyennes (FMVM) et l’association des petites villes de France (APVF).
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