Fermer

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Menu

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement
  • Accueil
  • ActualitĂ©
  • France
  • A trop musarder, notre RĂ©publique dĂ©centralisĂ©e court le risque d’installer une « dĂ©mocratie de services »

[opinion] Réforme territoriale

A trop musarder, notre République décentralisée court le risque d’installer une « démocratie de services »

Publié le 14/09/2012 • Par La Rédaction • dans : France, Opinions

Ma Gazette

Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée

Bruno Sido

Bruno Sido

Sénateur et président du conseil général de la Haute-Marne, président du groupe de la droite, du centre et des Indépendants (DCI)

La décentralisation est à un point de rupture, celui de nos capacités financières à garantir un fonctionnement satisfaisant aux conditions actuelles d’organisation territoriale.

A trop musarder entre concertations qui n’en finissent pas et inflation des transferts de compétences, sans refonte du système actuel, notre République risque de générer une « démocratie de services » ; un pur produit de consommation, que la baisse de participation citoyenne lors des élections cantonales révèle déjà.

En dépit de la modernisation que l’action décentralisatrice des élus locaux a permis à la France des territoires, notre pays a besoin de s’adapter à un nouvel environnement, fait de concurrence internationale sur fond de crise économique, fragilisant chaque jour le modèle social, dont nous sommes si fiers.

Clarifier les compĂ©tences – Les structures se sont superposĂ©es, sans parvenir Ă  bien se coordonner entre elles au cours des annĂ©es, crĂ©ant un millefeuille administratif. La clarification des compĂ©tences est devenue nĂ©cessaire, non seulement entre collectivitĂ©s mais aussi entre l’Etat les collectivitĂ©s.
L’Etat doit se rĂ©former lui-mĂŞme en profondeur. Une meilleure mutualisation des moyens et des Ă©conomies sont attendues par nos concitoyens.
La réforme des finances locales est réclamée par l’ensemble des élus locaux depuis longtemps sans que personne ne parvienne à la mettre en place.

Aujourd’hui et plus que jamais, nous sommes à la croisée des chemins. Qu’attendons-nous réellement de la décentralisation ?
Le bouleversement de situations acquises, la capacité d’adaptation et d’efficience de nos collectivités à répondre aux enjeux d’avenir ou un nouvel acte décentralisateur qui entraînera, comme à chaque fois, des charges supplémentaires pour les départements ?

CohĂ©rence – L’Ă©volution de l’architecture du pouvoir local dĂ©centralisĂ© se rĂ©vèle essentielle pour assurer la soutenabilitĂ© de nos finances locales.
La loi du 16 dĂ©cembre 2010 reste un repère. En effet, sa grande originalitĂ© rĂ©side dans l’optimisation conjointe du système institutionnel local et du système financier local, alors qu’en 30 ans de dĂ©centralisation, la politique française avait toujours sĂ©parĂ© rĂ©forme institutionnelle et rĂ©forme financière, sources de bien des dysfonctionnements.
Si je n’ai pas toujours été d’accord avec toutes les dispositions de cette loi, je lui reconnais une cohérence par rapport aux objectifs poursuivis de réduction du déficit public, notamment en s’attaquant à certains doublons et dépenses excessives.

Alors qu’une Ă©nième phase de concertation avec les Etats gĂ©nĂ©raux de la dĂ©mocratie locale se prĂ©pare, en vue d’un Acte III de la dĂ©centralisation, je mets en garde le gouvernement qui proposerait une stratĂ©gie de contournement, dans l’espoir de trouver, comme dans le passĂ©, quelques expĂ©dients temporaires, quelques ressources supplĂ©mentaires.

Concilier dynamiques territoriales et fonctionnelles – L’urgence consiste d’une part Ă  retrouver un Ă©quilibre des finances publiques dans un effort partagĂ© de l’Etat avec l’ensemble des collectivitĂ©s locales et d’autre part Ă  concilier dynamiques territoriales et dynamiques fonctionnelles.

Instant de vĂ©ritĂ© pour les dĂ©partements, je dĂ©fendrai le moment venu une clarification des compĂ©tences associĂ©es au maintien d’une vĂ©ritable capacitĂ© d’initiative locale et Ă  une logique de bloc pour Ă©viter les doublons, un dĂ©bat au niveau des dĂ©penses sociales, de ce qui relève de la solidaritĂ© nationale et de l’assurance, l’élargissement de la première journĂ©e de solidaritĂ© Ă  l’ensemble des actifs et la crĂ©ation d’une seconde journĂ©e de solidaritĂ©, applicable Ă  tous, la recentralisation de certaines compĂ©tences, comme la sĂ©curitĂ© publique (Sdis), et un scrutin qui assure une reprĂ©sentation des territoires.

Le moment venu, je m’exprimerai contre l’introduction de scrutin proportionnel, ailleurs qu’en milieu urbain et contre l’obligation de fusion des mĂ©tropoles avec des conseils gĂ©nĂ©raux et des grandes communautĂ©s urbaines.

Si choisir se révèle toujours difficile, au regard des valeurs de proximité et de solidarité portées par nos conseils généraux, le président que je suis reste convaincu que le maintien du statu quo serait irresponsable.

A n’en pas douter, les épreuves rendront aux collectivités les vertus que la prospérité leur enlève.

3 Réagir à cet article
shadow
marche online

Aujourd'hui sur les clubs experts gazette

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

A trop musarder, notre République décentralisée court le risque d’installer une « démocratie de services »

Votre e-mail ne sera pas publié

swordman

14/09/2012 10h52

« Nouvel acte dĂ©centralisateur qui entraĂ®nera, comme Ă  chaque fois, des charges supplĂ©mentaires pour les dĂ©partements ?  »
« soutenabilitĂ© de nos finances locales »
« Les structures se sont superposĂ©es, sans parvenir Ă  bien se coordonner »
« dĂ©bat au niveau des dĂ©penses sociales, de ce qui relève de la solidaritĂ© nationale et de l’assurance »

=> (presque) tout milite, dans votre propos, pour une dĂ©centralisation de simplification et de rationalisation. La disparition Ă  terme – de prĂ©fĂ©rence rapide au vu de la situation des finances publiques – des CG, est inĂ©luctable. Que ce soit par intĂ©gration vers le haut (avec les CR) et/ou vers le bas (vers les EPCI), avec – si rĂ©el besoin – des traitements diffĂ©rents et pragmatiques entre dĂ©partements ruraux ou urbains.

Stop

15/09/2012 11h11

Notre société, nos élus, ont toujours tendance a créer de nouveaux outils, de nouvelles organisations, sans remettre en cause ce qui existe.
En fait, on fabrique chaque jour un mille-feuilles toujours plus important. Mais ce n’est pas pour cela que les moyens financiers sont transposĂ©s.
Des villes dont l’importance en nombre de la population existent. Pourquoi ne pas s’appuyer sur quelque chose de similaire pour l’organisation territoriale?
On pourrait alors se contenter de deux collectivités locales:
– les dĂ©partements qui seraient construits sur la base des poupĂ©es gigognes, comme Paris, Marseille, Lyon, (disparition au sens strict de la commune et des communautĂ©s de communes remplacĂ©es par des cantons reconstruits pour tenir compte de ces besoins) – les grosses communes qu’on veut mettre en place (mĂ©tropoles) auraient la mĂŞme construction. Mais cette organisation n’empĂŞcherait pas d’avoir des syndicats de taille beaucoup plus petite pour assurer la gestion d’une action (dĂ©chets, eau potable,…).
– les rĂ©gions, au nombre beaucoup plus rĂ©duit.

Avec cette organisation la question de la clause de compĂ©tences gĂ©nĂ©rales ne se pose plus. Il en est de mĂŞme pour le cumul des mandats en indiquant que tout Ă©lus ne perçoit qu’une seule indemnitĂ© pour toutes les fonctions (pas seulement mandats) qu’il assume ou qu’il a assumĂ© (pas de cumul entre retraite d’Ă©lu et mandat en cours). Et il est possible (seuls deux niveaux de collectivitĂ©s locales subsistent) de dĂ©finir simplement les missions des uns et des autres.
Enfin, cerise sur le gâteau, on peut même conserver les pays! qui deviennent alors un syndicat pour mener une réflexion sur un territoire.
On dit qu’il est toujours possible de construire une maison solide si les fondations sont de bonne qualitĂ©.

La mĂ©thode est simple. Le système de votes serait quand Ă  lui un peu plus complexe. Mais avec une telle thĂ©orie, on en finit avec les doubles emplois…
Enfin, on crĂ©e sur les territoires un petit nombre d’Ă©lus indĂ©boulonnables. LĂ  encore la solution est simple: pas plus de deux mandats effectifs Ă  la suite.

Antoine

17/09/2012 11h38

Analyse très intéressante.
Tout le monde s’accorde sur l’exigence de rĂ©former le système. Mais la tâche est Ă©norme et les intĂ©rĂŞts divergent souvent.

Commenter

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur S.A.S, RCS Créteil 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement