Houleuse, la troisième réunion de préparation du décret sur les formations obligatoires qui s’est tenue le 10 septembre au ministère de l’Intérieur s’est conclue par le désaccord des syndicats de territoriaux sur le texte proposé alors que les représentants des élus l’ont validé.
Le point d’achoppement porte sur la durée des formations d’intégration et de professionnalisation qui, avec la loi du 19 février 2007, vont se substituer aux formations initiales d’application. Unanimement jugées trop lourdes, elles seraient remplacées, pour toutes les catégories, par cinq jours de formation d’intégration dans l’année qui suit une nomination, et par cinq jours pour les A et B et trois jours pour les C, dans les deux ans après la prise d’un nouveau poste. En complément tout au long de la vie professionnelle, la formation dite de professionnalisation serait de deux jours dans les cinq premières années puis de deux jours par période de cinq ans.
Si, pour les élus, ce minimum s’inscrit dans les limites du 1 %, pour les syndicats, le compte n’y est pas. «Nous sommes tombés sur le «cul» ! Le nombre d’heures proposé est ridiculement bas. Comment donner un contenu pertinent aux formations obligatoires en les faisant passer de six mois pour un cadre A issu d’un concours externe ou de trois mois pour un B à 10 jours ?», interroge Michel Keller, représentant la Fédération CGT des services publics.
Estimant lui-aussi ces propositions insuffisantes, Jean-Claude Lenay, secrétaire national à la Fédération Interco CFDT, souhaite un dispositif plus souple, avec un plafonnement, permettant d’évaluer les besoins pour leur adapter les durées de formation. Il juge trop rigide le cadencement de cinq ans pour la professionnalisation.
Agnès Lerat, pour la FFP CGC, a préféré quitté la réunion pour marquer son désaccord. «Deux jours tous les cinq ans pour la professionnalisation, cela revient à sept jours dans une carrière de 40 ans. C’est une plaisanterie ! Nous allons vers une déqualification des agents et de l’encadrement territorial. Nous sommes inquiets de ce sabrage par la DGCL», proteste-t-elle.
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