Le mode de gestion de la restauration collective (demi-pension) des collèges va radicalement changer puisqu’il « sera systématiquement fait appel à la délégation de service public » (DSP), comme l’a affirmé le rapporteur, Danielle Chuzeville. Cette généralisation vient renforcer les critères de DSP adoptés en mars dernier en vue du recours aux prestataires extérieurs pour assurer les demi-pensions. Ces critères très larges étaient les suivants : une construction nouvelle ou une restructuration de collège, un dysfonctionnement dans la demi-pension, la demande d’un chef d’établissement, des départs à la retraite des agents, et toutes les situations « où la DSP peut améliorer le service rendu ».
Un gain de 4 millions d’euros attendu – Avec la généralisation de l’externalisation, ce sont tous les collèges qui sont désormais concernés, soit 88 demi-pensions, dont 12 sont déjà en DSP. La mesure prendra effet à partir de la rentrée 2013 avec une dizaine d’établissements, l’objectif étant de couvrir progressivement l’ensemble des collèges en DSP d’ici huit ans. Au terme de l’opération, l’économie attendue est de 4 millions d’euros à qualité de service égale ou améliorée et « sans suppression de poste », comme s’y engage le conseil général. Les agents pourront être intégrés chez le prestataire ou affectés dans les services du département. La fabrication des repas sera maintenue sur place, comme gage de qualité et d’insertion de la demi-pension « dans la fonction pédagogique de l’établissement pour faciliter l’apprentissage des élèves à la bonne hygiène alimentaire, au goût, à la lutte contre le gaspillage et à la réduction des déchets ». Autre gage de qualité, le recours aux circuits courts des productions locales, en vigueur dans 26 collèges, sera étendu et inclus dans les cahiers des charges imposés aux prestataires.
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