La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie s’est dite « attachée » aux départements et « bien décidée à les défendre » à l’heure où « certains prétendent les mettre en cause », lors du 77e congrès de l’Assemblée des départements de France le 18 octobre à Marseille.
La ministre répondait, sans le nommer, à la proposition faite par Jacques Attali, en marge de son rapport d’étape du groupe de travail qu’il anime sur la « libération de la croissance française ».
« A l’heure où certains prétendent mettre en cause les départements, il est bon de rappeler l’attachement que les Français portent à leur département, de mettre en valeur le lien de proximité qu’ils garantissent, de souligner leur rôle dans la vie quotidienne de nos concitoyens », a déclaré la ministre en clôture du congrès.
« Ce n’est en rien une attitude conservatrice ou réactionnaire. C’est au contraire le constat de la modernité du rapport qui lie le département aux Français », a dit Michèle Alliot-Marie, ajoutant : « je suis attachée à nos départements et bien décidée à les défendre ».
«Le département, a-t-elle affirmé, est, peut-être plus que toute autre collectivité, au coeur de la décentralisation car c’est la collectivité des solidarités », a-t-elle poursuivi, estimant que « la décentralisation départementale est une réussite ».
Pour autant, la ministre a affirmé, à l’adresse des présidents de conseils généraux, qu’elle « n’ignore pas (leur) préoccupation pour l’avenir », notamment sur le financement des diverses prestations sociales. Elle a rappelé que les dépenses prévisionnelles des départements en faveur des politiques sociales représentent plus de 30 milliards d’euros en 2007, soit la moitié de leurs budgets.
Elle a affirmé sa « volonté » d’agir en faveur d’une réforme de la fiscalité locale, qu’elle a qualifiée de « priorité ».
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