Les « Grenelle » sont décidément à la mode. « C’est avec l’Etat, aujourd’hui, qu’il faut lancer un véritable « Grenelle des finances locales. La conférence nationale des exécutifs constitue le lieu pour cela », a déclaré Jacques Pélissard, président de l’AMF, qui s’adressait directement à Nicolas Sarkozy et à la quasi totalité du gouvernement, réuni à la tribune du 90è Congrès des maires.
« La France doit mettre de l’ordre dans ses finances publiques. Mais encore faut-il se montrer équitable. Est-il équitable que l’on fasse supporter aux communes des charges induites liées aux politiques nationales de l’Etat ? Certainement pas », a fait valoir le maire de Lons-le-Saunier.
L’endettement des collectivités locales, qui ne finance que des investissement, ne représente que 10% de la dette publique. Certes, cette année, la DGF conservera son indexation, mais au prix d’une amputation de la DCTP. « Les bases de la fiscalité locale sont obsolètes, a-t-il poursuivi. L’Etat est devenu le premier contribuable local. Il nous faut rénover en profondeur les relations financières entre l’Etat et les collectivités locales. Avec l’ARF et l’ADF, nous avons saisi le Conseil économique et social. Nous disposons d’une série de rapports. Nous voulons un système enfin lisible, permettant à chaque niveau de collectivité d’être responsables de leur politique », a conclu Jacques Pélissard.
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