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Gouvernement

Le premier gouvernement Hollande-Ayrault : parité et nouvelles têtes

Publié le 16/05/2012 • Par Romain Mazon • dans : A la une, Dossiers d'actualité, France

Le premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault, nommé le 16 mai 2012, a dû tenir compte d'un savant équilibre entre les courants du PS, la stricte égalité homme-femme - une première en France - et le renouvellement de génération. Marylise Lebranchu sera au centre des questions intéressant les collectivités territoriales.

Le premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault, annoncĂ© mercredi par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ElysĂ©e, Pierre-RenĂ© Lemas, comprend 34 membres, dont 17 femmes, ce qui correspond Ă  la paritĂ© promise par le prĂ©sident François Hollande.
Le numĂ©ro deux du gouvernement est Laurent Fabius, qui hĂ©rite du portefeuille du quai d’Orsay dans cette première Ă©quipe gouvernementale, oĂą la première secrĂ©taire du PS Martine Aubry est la grande absente.

Marylise Lebranchu, une bretonne opiniâtre : ministre de la RĂ©forme de l’Etat, de la DĂ©centralisation et la Fonction publique

En nommant Marylise Lebranchu Ă  la tĂŞte d’un grand ministère de la rĂ©forme de l’Etat, de la DĂ©centralisation et de la Fonction publique, François Hollande fait entrer dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault une bretonne expĂ©rimentĂ©e et opiniâtre, qui a la rĂ©putation de ne rien lâcher sur ce qu’elle croit juste.

A 65 ans, la députée du Finistère, qui fut également maire de Morlaix et surtout deux fois ministre dans le gouvernement Jospin, est une très proche de Martine Aubry, avec laquelle elle a participé à la création de la Fondation Agir contre l’Exclusion (FACE) en 1993. Et au petit jeu des arbitrages, on peut imaginer que la défection surprise de cette dernière lui a été finalement profitable.

Assises des territoires – Femme de convictions, Marylise Lebranchu est viscĂ©ralement attachĂ©e Ă  sa rĂ©gion. Conseillère rĂ©gionale de Bretagne depuis 1986, elle a Ă©tĂ© la première vice-prĂ©sidente de Jean-Yves Le Drian lors de son premier mandat, de 2004 Ă  2010, en charge de la politique territoriale et de la dĂ©mocratie rĂ©gionale.
Durant cette période, elle a organisé chaque année les Assises régionales des territoires, grand rassemblement qui permettait à l’ensemble de l’exécutif régional de présenter et de débattre des orientations stratégiques de la mandature.

Nouvelle Ă©tape de la dĂ©centralisation – Ancienne garde des Sceaux de 2000 Ă  2002, elle connaĂ®t bien les arcanes de la justice et par extension, de la fonction publique d’Etat.

Très attachée à la notion de « république des territoires », elle devrait s’inspirer du « modèle breton » pour engager une nouvelle étape de la décentralisation, fondée sur une plus grande prise en compte du fait régional.
De fait, l’Ouest en général et la Bretagne en particulier sont très bien représentés au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, puisque le président du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, « hollandais » de la première heure et ami très proche du président de la République, est nommé ministre de la Défense.

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Cécile Duflot, écologiste au ministère de l’Egalité des territoires et du Logement

La mĂ©diatique secrĂ©taire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV) depuis novembre 2010, après avoir Ă©tĂ© secrĂ©taire nationale du parti Ă©cologiste Les Verts de 2006 Ă  2010, 37 ans, hĂ©rite d’une des principales innovations du gouvernement, créé pour remobiliser le droit commun dans les quartiers et lutter contre la prĂ©caritĂ© rurale.

Habitat durable et Ă©conomies d’Ă©nergie dans le bâtiment – Un ministère dont on ignore encore les administrations rattachĂ©es. Mais elle devra nĂ©cessairement travailler avec Marylise Lebranchu. En matière de logement, l’écologiste aura autoritĂ© pour promouvoir l’habitat durable, et le gros chantier des Ă©conomies d’Ă©nergie dans le bâtiment.

Longtemps salariĂ©e dans le logement social, Mme Duflot, trois fois Ă©lue Ă  la tĂŞte du parti – du jamais vu chez les Verts – est diplĂ´mĂ©e de l’Essec. Elle se lance aux rĂ©gionales 2010 en Ile-de-France, avec l’ambition de « doubler le budget » du conseil rĂ©gional consacrĂ© au logement, et se prononce pour les « rĂ©quisitions de logements vides ».
Durand cette campagne, elle fustige aussi le Grand Paris prĂ´nĂ© par Nicolas Sarkozy, y voyant « une vision de l’amĂ©nagement du territoire datant des annĂ©es 1970 Â» Ă  laquelle elle oppose une « vision fondĂ©e sur la coopĂ©ration entre les rĂ©gions ».

Née le 1er avril 1975 à Villeneuve Saint-Georges (Val-de-Marne) de père cheminot et de mère enseignante, elle a été maire-adjointe de cette ville PCF avant de démissionner pour des raisons de cumul des mandats.

RaillĂ©e pour ses vacances aux Maldives au bilan carbone salĂ©, ou sa bourde sur le Japon, placĂ© dans l’hĂ©misphère Sud après Fukushima, cette titulaire d’un DEA de gĂ©ographie qui laissera son poste de secrĂ©taire nationale d’EELV Ă  Pascal Durand fin juin, « revendique d’ĂŞtre une femme normale ».

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François Lamy, le bras droit de Martine Aubry, nommé à la Ville

François Lamy, nommĂ© ministre dĂ©lĂ©guĂ© chargĂ© de la Ville auprès de CĂ©cile Duflot, est dĂ©putĂ© de l’Essonne depuis 1997, et le principal lieutenant et conseiller politique de la première secrĂ©taire du PS Martine Aubry.

AgĂ© de 52 ans, nĂ© dans la grande banlieue parisienne, cet ancien instituteur (1981-1985) a d’abord intĂ©grĂ© des cabinets ministĂ©riels Ă  la fin des annĂ©es 1980.
Dès 1983, il est adjoint au maire de Palaiseau, dont il deviendra le premier magistrat lors des Ă©lections municipales de 2001, avant d’y ĂŞtre réélu en 2008. François Lamy prĂ©side d’autre part depuis 2003 la communautĂ© d’agglomĂ©ration du plateau de Saclay, l’un des viviers en France de la recherche et de l’enseignement supĂ©rieur de haut niveau.

Il a siĂ©gĂ© au conseil rĂ©gional d’Ile-de-France de 1992 Ă  1998. C’est pendant ce mandat qu’il est Ă©lu pour la première fois dĂ©putĂ© dans la 6e circonscription de l’Essonne, l’annĂ©e oĂą la gauche remporte les lĂ©gislatives.
François Lamy est un spĂ©cialiste des questions de dĂ©fense nationale, et siège dans la commission ad hoc de l’AssemblĂ©e nationale depuis son premier mandat.

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Manuel Valls, une figure « décomplexée » au ministère de l’Intérieur

Homme clé de la campagne électorale de François Hollande, Manuel Valls devra piloter la politique de sécurité.

Figure « décomplexée » de la gauche en matière de sécurité, Manuel Valls devient le nouveau « patron de la police », succédant ainsi à Claude Guéant.
Agé de 50 ans, maire d’Evry depuis 2011 et député de l’Essonne depuis 2002, celui que certains qualifient de « Sarko de gauche » s’installe donc au ministère de l’Intérieur, qu’il briguait depuis longtemps. Et ce, malgré ses positions souvent contestées au PS contre les « 35 heures », mesure historique de la gauche, et pour la TVA sociale, portée par le gouvernement précédent.

SĂ©curitĂ© : un discours de fermetĂ© – Directeur de la communication de la campagne prĂ©sidentielle de François Hollande, Manuel Valls, qui incarne pour beaucoup la tendance sĂ©curitaire du PS, aura pour mission de mettre en Ĺ“uvre les engagements de campagne, dont la crĂ©ation des zones de sĂ©curitĂ© prioritaire et la rĂ©introduction d’une « police de quartier ».

Maire de banlieue, il dĂ©fend un discours de fermetĂ©, prĂ´nant la restauration de l’autoritĂ©, et met autant l’accent sur le soutien Ă  la parentalitĂ©, la rĂ©ussite Ă©ducative ou l’accompagnement des jeunes « qui dĂ©crochent » que sur l’armement des polices municipales ou la vidĂ©osurveillance.

Interrogé par la Gazette en septembre 2010 lors de la Conférence des villes, Manuel Valls se disait partisan d’ouvrir le débat sur la décentralisation de la sécurité et rappelait que la sécurité n’était « ni de droite ni de gauche ».

https://www.dailymotion.com/video/xfdldi

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Un tandem à Bercy : Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac

Jérôme Cahuzac, nouveau ministre du Budget

Spécialiste des questions internationales, Pierre Moscovici devient ministre de l’Economie, des Finances et du Commerce extérieur. Il sera épaulé au Budget par Jérôme Cahuzac qui était depuis 2010 président de la commission des finances de l’Assemblée.

Le dĂ©putĂ© du Doubs, 54 ans, a Ă©tĂ© porte-parole de campagne de François Hollande. Ancien ministre dĂ©lĂ©guĂ© chargĂ© des affaires europĂ©ennes (1997-2002), Pierre Moscovici est membre du conseil municipal de Valentigney et prĂ©sident de la communautĂ© d’agglomĂ©ration du Pays-de-MontbĂ©liard. Il a connu tous les Ă©chelons de collectivitĂ© lors de sa carrière, ayant siĂ©gĂ© par le passĂ© au conseil municipal de MontbĂ©liard, au conseil gĂ©nĂ©ral du Doubs et au conseil rĂ©gional de Franche-ComtĂ©.

Conseiller maître à la cour des comptes, Pierre Moscovici était proche de Dominique Strauss-Kahn. Il a également été député européen à deux reprises de 1994 à 1997 et de 2004 à 2007. Spécialiste des questions internationales, il aurait perdu l’arbitrage avec Laurent Fabius pour obtenir le Quai d’Orsay.

Lors de la l’examen d’une des lois de finances rectificatives pour 2010, en février 2010, il avait dénoncé le « mépris envers les collectivités locales » du gouvernement qui « asphyxie financièrement et accuse à tort de mener grand train – comme si leurs dépenses étaient somptuaires – alors qu’il permet à l’État de s’endetter de 35 milliards d’euros, en sus des émissions sur les marchés financiers qui ont atteint 275 milliards en 2009 ».

Agé de 59 ans, chirurgien plastique, Jérôme Cahuzac, maire de Villeneuve sur Lot depuis 2001, connaît bien les différents échelons locaux puisqu’il a été conseiller général du Lot de 98 à 2001, et président de la communauté de communes du Villeneuvois de 2001 à 2008.
Elu député en 1997, battu en 2002 et réélu en 2007 au Palais Bourbon, il était président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, depuis 2010, à la suite du départ de Didier Migaud à la Cour des comptes. Il figurait parmi les membres de l’équipe de campagne de François Hollande en charge des thématiques budget, finances et fiscalité.

« La politique gouvernementale à l’égard des collectivités est contradictoire avec la vision stratégique de l’Etat», estimait-il en mars 2011 dans une interview au Club finances de la Gazette des communes.
« Je ne partage pas le raisonnement du gouvernement, qui consiste à dire que les collectivités doivent renoncer à des transferts dynamiques de la part de l’Etat parce que ce dernier a vu lui-même ses recettes réduites de 20 %, poursuivait-il. Les finances locales sont dans une situation très préoccupantes dont témoigne la baisse d’investissement à laquelle ont procédé les départements en 2010 et à laquelle s’apprête à procéder le bloc communal en 2011 ».

Dans cet entretien, le nouveau ministre du budget dĂ©clarait que « l’investissement constitue la première variable d’ajustement disponible pour les budgets locaux, Ă©tant entendu qu’un effort sur le fonctionnement devra ĂŞtre fait. Mais, il ne produira ses effets qu’à moyen et long terme. Or le gouvernement a fait de l’investissement sa stratĂ©gie de sortie de crise ! Il se trouve que la politique menĂ©e Ă  l’égard des collectivitĂ©s locales est contradictoire avec cette vision stratĂ©gique. Â»

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Social : Marisol Touraine, une experte aux manettes

La présidente du conseil général de l’Indre-et-Loire, 53 ans, a été nommée ministre des Affaires sociales et de la Santé. Sans finalement l’emploi donc, qui revient à Michel Sapin, 60 ans.

Cette agrégée de sciences économiques et sociales, conseillère d’Etat, est pleinement qualifiée pour la lourde tâche qui l’attend : elle a longtemps été secrétaire nationale et responsable du groupe socialiste sur ces sujets. Pour son collègue député (PS) d’Indre-et-Loire, Jean-Patrick Gille : « Elle a complété ses connaissances avec ses mandats de conseillère générale (1997 à 2002, puis depuis 2007, ndlr) et depuis un an de présidente du département. On ne peut pas tellement faire mieux en termes d’expérience politique. »

Sur les mesures urgentes à prendre, l’hôpital. Une des premières sera aussi la sortie d’un décret sur les retraites pour les carrières longues, et la préparation de la réforme des retraites annoncée par François Hollande dans son programme.
D’ici fin juin, un dĂ©cret doit en effet ĂŞtre pris pour ouvrir aux personnes ayant commencĂ© Ă  travailler Ă  18 ans et cotisĂ© 41 ans (puis 41,5 ans en fonction de l’Ă©volution prĂ©vue), la possibilitĂ© de partir Ă  la retraite Ă  60 ans Ă  taux plein. La question en suspens est de savoir si les pĂ©riodes de chĂ´mage, maternitĂ©, maladie seront prises en compte dans le calcul des trimestres.

Des ministres dĂ©lĂ©guĂ©es – La ministre sera accompagnĂ©e de plusieurs ministres dĂ©lĂ©guĂ©es. Michèle Delaunay, chargĂ©e des personnes âgĂ©es et de la dĂ©pendance (dĂ©putĂ©e de Gironde), Dominique Bertinotti pour la famille (maire du 4e arrondissement de Paris), et Marie-Arlette Carlotti, chargĂ©e des personnes handicapĂ©es (conseillère gĂ©nĂ©rale du dĂ©partement des Bouches-du-RhĂ´ne et conseillère rĂ©gionale de la rĂ©gion Provence Alpes CĂ´te d’Azur).

Concernant le handicap, selon Jean-Marie Barbier, prĂ©sident de l’Association des paralysĂ©s de France (APF), il faut de la stabilitĂ©, « pour ne pas avoir 4 ou 5 ministres en 5 ans », comme sous le prĂ©cĂ©dent gouvernement. « DĂ©terminer aussi oĂą on en est de l’application de la loi de 2005, et maintenant mettre tout en Ĺ“uvre pour qu’en matière d’accessibilitĂ© notamment, la loi soit la plus respectĂ©e possible ».
Devant l’ampleur de la tâche, le représentant associatif est dur avec les collectivités : il leur suffisait de « s’y mettre dès la première obligation, qui date de 1975 »…

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Emploi : Michel Sapin, un « vieux de la vieille » pour un ministère clé

Lourde tâche aussi pour le proche de François Hollande Michel Sapin, donné pour Bercy, qui devient ministre du Travail, de l’emploi et du dialogue social.
DĂ©putĂ© de l’Indre et maire d’Argenton-sur-Creuse, il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© plusieurs fois ministre, dont ministre de la Fonction publique et de la rĂ©forme de l’Etat (2000-2002). Un bon signe pour les fonctionnaires ?

Pour lui, les sujets ne vont pas manquer : chômage, rénovation du service public de l’emploi, Smic… A son agenda notamment, à partir du 12 juillet, une grande conférence sur l’emploi et la croissance.

Et la formation pro ? – Geneviève Fioraso, 57 ans, est nommĂ©e ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la recherche.
Elle est adjointe au maire de Grenoble à l’économie, l’emploi, l’université et la recherche et députée de l’Isère et présentée comme spécialiste de l’innovation.
Mais qu’en est-il de la formation professionnelle, dont on a tellement entendu parler durant la campagne ? De l’apprentissage ? De l’emploi des jeunes ?

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Nicole Bricq, une réformiste de caractère au ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie

C’est l’une des surprises de ce gouvernement. Alors que pendant longtemps l’écologiste Cécile Duflot était annoncée au ministère de l’Ecologie, c’est finalement Nicole Bricq qui a été nommée à la tête d’un ministère regroupant l’écologie, le développement durable et l’énergie.

Femme de caractère, travailleuse acharnĂ©e, elle rafle en 1997 la sixième circonscription de Seine-et-Marne (Meaux-Nord) Ă  Jean-François CopĂ© avant d’ĂŞtre Ă©lue sĂ©natrice de Seine-et-Marne en 2004 puis réélue en 2011.
AgĂ©e de 64 ans, elle est la première femme Ă  occuper l’influent poste de rapporteur gĂ©nĂ©ral de la commission des finances du SĂ©nat succĂ©dant, en octobre 2011, au sĂ©nateur UMP Philippe Marini. Elle fut Ă©galement conseillère rĂ©gionale d’Ile-de-France de 1983 Ă  1989.

Rugueuse dans les rapports, elle se justifie : « On dit d’un homme qu’il a du caractère, mais d’une femme qu’elle a mauvais caractère. » « Je me suis faite moi-mĂŞme, j’ai mes convictions! », lance-t-elle, « toujours tendre avec les faibles et dure avec les forts ». Se revendiquant « rĂ©formiste », elle est devenue incontournable sur les questions budgĂ©taires au SĂ©nat.

Avec la nouvelle majorité de gauche du Sénat elle a mené une rude bataille contre le dernier projet de loi de finances du quinquennat de Nicolas Sarkozy et ses deux plans de rigueur, faisant adopter par le Sénat un contre-budget déroulant le programme de François Hollande.

Transition Ă©nergĂ©tique – « Il est temps d’engager la transition Ă©nergĂ©tique et Ă©cologique, il est temps d’ouvrir une nouvelle frontière pour le dĂ©veloppement technologique et pour l’innovation », a rappelĂ© François Hollande, le 15 mai 2012, jour de son investiture Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique.
Ce sera l’épineux dossier dont elle aura la charge, avec notamment la question du nucléaire. Elle disposera pour cela d’un ministère redessiné qui englobe à la fois l’écologie et l’énergie, ce qui a rarement été le cas par le passé(1).

Un de ses premiers dossiers sera la prĂ©paration de la confĂ©rence sur le dĂ©veloppement durable des Nations Unies qui se tiendra Ă  Rio en juin prochain – appelĂ©e Rio+20 – Ă  laquelle François Hollande est l’un des rares dirigeants politiques d’importance Ă  avoir annoncĂ© sa prĂ©sence.

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FrĂ©dĂ©ric Cuvillier, nouveau ministre dĂ©lĂ©guĂ© aux Transports et Ă  l’Economie Maritime

Le socialiste FrĂ©dĂ©ric Cuvillier, 43 ans, nommĂ© ministre dĂ©lĂ©guĂ© aux Transports et Ă  l’Economie maritime dans le premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault, est actuellement dĂ©putĂ©-maire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

NĂ© le 9 dĂ©cembre 1968 Ă  Boulogne-sur-Mer, M. Cuvillier est dĂ©putĂ© depuis 2007 dans la 5e circonscription du Pas-de-Calais. Membre du groupe socialiste Ă  l’AssemblĂ©e nationale, il appartient Ă  la commission du dĂ©veloppement durable et de l’amĂ©nagement du territoire. Il est considĂ©rĂ© comme un proche de François Hollande, qu’il a soutenu pendant la campagne de la primaire et avec lequel il a cosignĂ© « le dĂ©fi maritime français ».

Titulaire d’un doctorat en sciences juridiques et politiques, il intègre le PS en 1984. Assistant parlementaire de l’ancien maire de Boulogne-sur-mer et ancien ministre de la Mer, Guy Lengagne, entre 1989 et 1993, il devient ensuite secrĂ©taire de la section socialiste de Boulogne.

En 1995, il est exclu du PS pour avoir soutenu M. Lengagne qui se représentait aux municipales face au candidat soutenu par le parti, Dominique Dupilet.

Après la réélection de M. Lengagne au cours d’une municipale partielle en 1996, il devient son adjoint. Il est Ă©lu maire en 2002, après avoir Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ© dans le PS. De 2001 Ă  2008, il occupe Ă©galement le poste de prĂ©sident de la communautĂ© d’agglomĂ©ration du Boulonnais.

En 2004, il est Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral du Pas-de-Calais, fonction qu’il occupe jusqu’Ă  son accession Ă  la dĂ©putation en 2007.

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Les autres ministres du premier gouvernement Ayrault

Voici la liste des autres membres du gouvernement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault annoncĂ©e mercredi 16 mai 2012 par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ElysĂ©e, Pierre-RenĂ© Lemas :

  • Laurent Fabius, ministre des Affaires Ă©trangères
  • Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale
  • Christiane Taubira, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
  • AurĂ©lie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication
  • Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche
  • Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement
  • Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif
  • Jean-Yves Le Drian, ministre de la DĂ©fense
  • StĂ©phane Le Foll, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire
  • Victorin Lurel, ministre des Outremer
  • ValĂ©rie Fourneyron, ministre des Sports, de la jeunesse, de l’Education populaire et de la vie associative

Les ministres délégués

  • Michèle Delaunay, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès de la ministre des Affaires sociales et de la SantĂ©, chargĂ©e des personnes âgĂ©es et de la dĂ©pendance
  • George Pau-Langevin, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès du ministre de l’Education nationale, chargĂ©e de la RĂ©ussite Ă©ducative
  • BenoĂ®t Hamon, ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprès du ministre de l’Economie, des finances et du commerce extĂ©rieur, chargĂ© de l’Economie sociale et solidaire
  • Marie-Arlette Carlotti, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès de la ministre des Affaires sociales et de la SantĂ©, chargĂ©e des Personnes handicapĂ©es
  • Alain Vidalies, ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprès du Premier ministre, chargĂ© des Relations avec le Parlement
  • Delphine Batho, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès de la Garde des Sceaux, ministre de la Justice
  • Bernard Cazeneuve, ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprès du Ministre des Affaires Ă©trangères, chargĂ© des Affaires europĂ©ennes
  • Sylvia Pinel, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès du ministre du Redressement productif, chargĂ©e de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme
  • Dominique Bertinotti, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès de la ministre des Affaires sociales et de la SantĂ©, chargĂ©e de la Famille
  • Pascal Canfin, ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprès du ministre des Affaires Ă©trangères, chargĂ© du DĂ©veloppement
  • Yamina Benguigui, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès du ministre des Affaires Ă©trangères, chargĂ©e des Français de l’Ă©tranger et de la Francophonie
  • Fleur Pellerin, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e auprès du ministre du Redressement productif, chargĂ©e des PME, de l’Innovation et de l’Economie numĂ©rique
  • Kader Arif, ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprès du ministre de la DĂ©fense, chargĂ© des Anciens combattants.

Notes

Note 01 Seuls l’éphémère ministre Alain Juppé en 2007 puis Jean-Louis Borloo (2007-2010) ont eu cette chance. Retour au texte

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Commentaires

Le premier gouvernement Hollande-Ayrault : parité et nouvelles têtes

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Antho

22/05/2012 01h18

La majoritĂ© des ministres sont des Ă©lus qui cumulaient plusieurs mandats… Au PS, on a beau critiquer le cumul des mandats, on sait aussi s’en accomoder.

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