Son appel, intitulé « Je vote priorité logement », vise à rassembler les professionnels autour de constats et solutions partagées. « On a organisé la pénurie de foncier depuis plusieurs années, avec le dogme de reconstruction de la ville sur elle-même. Mais aujourd’hui cette reconstruction ne permet pas de répondre aux besoins », juge Pascale Poirot, la présidente du Snal.
La rareté du foncier contribue au renchérissement des coûts des logements : aujourd’hui celui-ci peut représenter jusqu’à 50 % du coût final.
Les professionnels appellent donc à lutter contre la rétention foncière, notamment avec les armes fiscales. A ce sujet la réforme des plus-values immobilières, qui a fait passer de 15 à 30 ans le délai au-delà duquel un propriétaire est exonéré d’impôts en cas de cession, paraît totalement contre-productive.
Les professionnels proposent notamment d’agir sur les taxes foncières sur le non bâti, qui seraient calquées sur la valeur vénale du terrain quand celui-ci est constructible.
Réformer la gouvernance locale – Ils réclament également une réforme de la gouvernance locale : « Les documents d’urbanisme doivent être élaborés au niveau intercommunal, voire du bassin de vie, en prenant en compte l’emploi, les transports, les services. De plus, il faut des diagnostics territorialisés sur les besoins, les ressources, et ceux-ci doivent être inscrits dans les PLH et repris dans les PLU », explique Pascale Poirot.
La primo-accession doit être favorisée, mais il s’agit de s’adresser aux classes moyennes, non aux plus aisés avec des produits défiscalisés tels que le Scellier.
Enfin, tous réclament une plus grande stabilité de la réglementation, qui permette d’élaborer de véritables visions stratégiques sur les territoires.
Cet article est en relation avec les dossiers
- 10 ans de crise du logement : les données pour comprendre
- Le logement : un enjeu primordial vite oublié
Thèmes abordés