A la veille du second tour des élections municipales et cantonales, François Fillon a accusé le 14 mars la gauche, majoritaire dans les régions et départements, de faire preuve de « sectarisme » dans sa gestion en refusant des crédits aux maires qui ne sont pas du même bord politique.
« J’ai fait beaucoup de déplacements ces derniers jours dans toute la France et je rencontre très souvent cette situation de maires qui me disent : je ne suis pas aidé par la région, je ne suis pas aidé par le département parce qu’il faut bien le dire, je ne suis pas du même côté qu’eux et donc on ne m’apporte pas les crédits nécessaires' », a déclaré le Premier ministre venu soutenir le maire UMP de Dammarie-les-Lys, Jean-Claude Mignon, qui se présente aux cantonales.
« C’est une situation très dangereuse pour la cohésion de notre pays. On pouvait faire beaucoup de critiques à l’administration de l’Etat mais elle avait au moins l’avantage de ne pas être sectaire », a ajouté François Fillon.
« Il y a aujourd’hui un doute sur l’avenir de la décentralisation à cause de cette question », a-t-il dit.
La gauche détient aujourd’hui 20 régions sur 22. Elle dirige 51 départements sur 100 et pourrait en ravir une dizaine d’autres à la droite au 2e tour des cantonales.
La Seine-et-Marne, où la gauche n’est majoritaire que d’un siège, pourrait basculer à droite dimanche, une bataille décisive devant se jouer dans le canton de Perthes-en-Gâtinais, où Jean-Claude Mignon est candidat.
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