Réponse du ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations : Plusieurs centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) se trouvent en effet dans une situation financière délicate, sous le double effet du versement de la prime Ségur, qui a permis une revalorisation nécessaire des salariés des associations concernées, et du désengagement partiel ou total de certaines collectivités territoriales.
Tout d’abord, Madame la Ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations tient à rappeler que l’Etat a considérablement renforcé son soutien aux acteurs qui mettent en œuvre la politique d’égalité entre les femmes et les hommes dans les territoires.
Le budget qui y est consacré a ainsi été multiplié par plus de trois depuis 2020, passant de 30,1 millions d’euros à 94 millions d’euros en 2025. Cette évolution a notamment bénéficié aux CIDFF, partenaires privilégiés de l’Etat pour la défense des droits des femmes et leur émancipation, et pour la prévention et la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles. Cette augmentation a permis de renforcer les missions d’accès aux droits, mais aussi d’accompagner la hausse des rémunérations accordée aux salariés en 2024.
L’attractivité des métiers des secteurs sanitaire, social et médico-social constitue une priorité inscrite au cœur de la feuille de route gouvernementale, qui s’est traduite par une revalorisation mensuelle nette de 183 euros pour leurs professionnels, dans le cadre des dispositifs issus du Ségur de la santé. Ces revalorisations ont ensuite été étendues aux professionnels de la filière socio-éducative puis à l’ensemble des personnels de la branche associative sanitaire, sociale et médicosociale (BASS).
Les CIDFF, s’ils relèvent de la BASS, ne disposent pas du statut d’établissement et service social et médicosocial (ESSMS) au sens de l’article L 312-1 du code de l’action sociale et des familles.
De ce fait, la compensation des coûts liés au versement de la prime Ségur à leurs salariés ne constitue pas une obligation pour les pouvoirs publics.
Toutefois, les crédits du programme 137 « Egalité entre les femmes et les hommes » ont été augmentés de 7 millions d’euros par l’adoption d’un amendement sénatorial en loi de finances n° 2025-127 du 14 février 2025, pour contribuer à la compensation du coût de la prime Ségur pour les salariés des associations qui accompagnent les femmes victimes de violences, et ainsi garantir la pérennité financière de ces structures essentielles et le maintien de leurs missions.
Les crédits du programme 137, délégués en juin dernier aux directions régionales aux droits des femmes, comprennent les crédits supplémentaires destinés à la compensation du coût de l’extension de la prime Ségur aux associations concernées. Les subventions sont actuellement en cours de versement.
En outre, si le ministère n’a pas vocation à pallier le désengagement total ou partiel de certaines collectivités territoriales, la Ministre Aurore Bergé reste pleinement mobilisée et en dialogue permanent avec la Fédération nationale des CIDFF, pour adapter au mieux la réponse de l’Etat aux situations des structures les plus en difficulté
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