« Nous étions plus que volontaires : nous étions demandeurs, avec une certaine insistance. » Vincent Casper, directeur général du Syndicat mixte pour la gestion et l’incinération des déchets urbains de la région de Sarcelles (Val-d‘Oise), fait partie des 80 responsables de collectivités retenues par Eco-Emballages pour expérimenter le tri élargi des matières plastiques (sur 116 candidates).
A partir du 1er janvier 2012 et pour deux ans, 5 millions de Français pourront déposer dans le bac jaune les plastiques de toutes sortes :
- aux bouteilles et flacons triés depuis 1994 s’ajouteront
- les films, barquettes et emballages de faible contenant (pots de yaourt). Ces derniers étaient déjà amplement mélangés – à tort jusqu’à présent – aux recyclables.
Dans la région de Sarcelles, ils représentaient ainsi le quart des erreurs de tri.
Sur les 80 sites pilotes, les erreurs d’hier seront la norme de demain.
40 % de recyclage – Ce dispositif est l’un des leviers actionnés pour atteindre en 2012 les 75 % de recyclage des déchets d’emballages, objectif fixé par la loi Grenelle 1 d’août 2009 (art. 46).
Aujourd’hui, le seul gisement valorisable porte sur les plastiques rigides : bouteilles et flacons, dont la moitié (51 % d’un gisement annuel de 230 000 tonnes) sont recyclés, ce qui représente 22,5 % du gisement total des 800 000 tonnes de déchets d’emballages plastiques.
« Le but est de recycler à l’avenir 6 bouteilles et flacons sur 10 et 4 emballages sur 10 au sein des autres familles de plastique, selon Eric Brac de la Perrière, directeur général d’Eco-Emballages. A l’arrivée, le taux de recyclage du plastique pourrait quasiment doubler et atteindre 40 %. »
L’éco-organisme indique que « 9 projets industriels sont prêts » à traiter les tonnages additionnels via de nouvelles solutions de recyclage.
« Les surcoûts de cette démarche expérimentale seront entièrement couverts par l’éco-organisme », souligne le président de l’Association des maires de France, Jacques Pélissard. La société au point vert devrait consacrer à l’opération une trentaine de millions d’euros, qui couvriront les adaptations des dispositifs de communication, de collecte et de tri.
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