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Twitter

« Je suis territorial, je tweete. Et alors ? »

Publié le 06/10/2017 • Par Blanche Bourgeois • dans : France

Twitter 3
Twitter
Raconter son expérience à la tête d’une collectivité, suivre l’actualité, rétablir certaines vérités sur le statut des fonctionnaires… Autant de raisons qui poussent certains agents territoriaux à rejoindre Twitter. Pourtant sur le réseau social à l’oiseau bleu, ils se font rares. Qui sont ces twittos et pourquoi tant de méfiance à l’égard du site de micro-blogging ? Eléments de réponse.

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« C’est le compte Petit maire qui m’a inspiré » raconte celle qui twitte sous le pseudonyme Gaëlle DGS. « Quand je me connectais parfois à Twitter, je voyais bien des DGS présents, mais ils parlaient d’eux et pas vraiment de leur fonction. J’ai eu envie de raconter l’expérience d’une secrétaire générale de mairie dans une zone rurale, tout comme pouvait le faire Petit maire » continue-t-elle.

La meilleure preuve du vide comblé par Gaëlle ? La croissance rapide de son compte. « En trois mois, j’avais dépassé les 500 abonnés sans effort particulier. D’ailleurs, moins d’un mois après la création de mon profil, Petit maire est venu m’encourager », se rappelle la jeune femme.

Twitter, un outil pour s’informer autrement

Au-delĂ  de l’aspect tĂ©moignage, Twitter est aussi considĂ©rĂ© par les territoriaux que nous avons interrogĂ©s comme une façon de suivre l’actualitĂ©. « Twitter me permet une vraie revue de presse en me poussant Ă  lire des articles partagĂ©s sur mon fil que je n’aurais pas lu autrement. J’aime Ă©crire sur la dĂ©centralisation et la dĂ©mocratie locale. Mais Twitter me permet aussi de m’enrichir sur d’autres sujets », explique Olivier D. (@devloc), ancien contractuel passĂ© par le cabinet du Conseil rĂ©gional de Bretagne.

Un constat que confirme Laurence Malherbe (@MALHERBEL), directrice des affaires gĂ©nĂ©rales d’Antibes et de l’agglo Sophia-Antipolis, pour qui Twitter est un moyen de se nourrir autrement de l’actualitĂ© et d’infuser ses pratiques professionnelles. « Suivre les tweets de la philosophe Cynthia Fleury a pu nourrir ma rĂ©flexion sur la bienveillance au travail, tout comme lire les messages de l’entrepreneur Stephen Boucher sur la crĂ©ativitĂ© en politique, avec qui j’échange sur Twitter.»

Etoffer son réseau professionnel

Utiliser Twitter, c’est aussi crĂ©er des occasions pour enrichir son rĂ©seau professionnel, expliquent Ă©galement les twittos de la territoriale. « L’un des buts de mon compte, c’était de passer du virtuel Ă  la rĂ©alitĂ©. Vous voyez, j’organise bientĂ´t un dĂ©jeuner avec d’autres DGS rencontrĂ©s sur Twitter. J’ai aussi dĂ©couvert les conditions de travail difficiles des ATSEM sur ce rĂ©seau social, et je vais rencontrer le collectif qui les dĂ©fend Ă  la fin du mois », explique GaĂ«lle.

« C’est aussi grâce Ă  Twitter que j’ai entendu parler de l’opĂ©ration ‘Ma fonction publique se rĂ©invente’ et que j’ai pu ĂŞtre sĂ©lectionnĂ©e pour participer Ă  des modules de la 27ème RĂ©gion », continue-t-elle.

Laurence Malherbe raconte également l’histoire de sa rencontre avec Laurence Vanhée, ancienne chief happiness du ministère belge de la sécurité sociale. « Nous avions discuté ensemble sur Twitter et puis je l’ai rencontrée lors des Entretiens territoriaux de Strasbourg. Jamais je n’aurais osé aller lui parler sans avoir préalablement discuté avec elle sur Internet ». Et c’est ainsi que Laurence Malherbe a pu échanger autour du bien-être au travail pendant 20 minutes avec cette experte reconnue du sujet.

Militer pour la défense des services publics

Patrice Girot, alias @sngpa, DSG de la communauté d’Agglomération de Plaine-Vallée, raconte une autre histoire. « Moi, j’ai commencé à twitter en 2014, en plein débat sur le Grand Paris. Je commençais à être vraiment remonté contre la façon dont le législateur s’emparait du sujet. Avec mon ami Jacques Marsaud qui était alors DGS de Plaine commune, nous avons décidé de nous lancer. Cette façon de pousser des coups de gueule tout en étant dans la réactivité de l’actualité m’a beaucoup plu. Twitter a été une façon de faire passer un message à l’Etat ! », assure-t-il avec le recul.

« Je twitte dans une dĂ©marche militante. Depuis quinze ans, beaucoup de fonctionnaires ont abandonnĂ© la dĂ©fense des services publics et du monde de la territoriale. Etre sur Twitter, c’est aussi rappeler l’importance de la fonction publique », renchĂ©rit Laurence Malherbe.

Se connecter sur Twitter au travail ? Ça se discute…

Se nourrir intellectuellement, construire un réseau, défendre le service public… Autant de fonctions qui peuvent paraître éloignées des tâches exigées en collectivités. Faut-il donc twitter sur ses journées au bureau ou sur son temps libre ? Pour certains, pas question d’être accusé de passer du temps sur le réseau social au lieu de travailler ses dossiers. « J’évite de twitter sur mon temps de travail tout en me permettant parfois un ou deux retweets », explique Gaëlle.

D’autres sont plus nuancĂ©s Ă  l’instar d’Olivier D., qui twitte au bureau tout comme chez lui. « Je peux regarder mon fil d’actu deux ou trois fois par matinĂ©e au travail. C’est certes du temps passĂ© sur Internet au lieu de me consacrer Ă  d’autres missions. Mais quand je le fais pendant le weekend, cela nourrit tout autant ma fonction professionnelle. Je ne vois donc pas l’intĂ©rĂŞt d’opĂ©rer une distinction. »

Anonymat ou non

Autre interrogation des twittos, celle d’assumer sa vĂ©ritable identitĂ© sur le rĂ©seau social ou bien se retrancher derrière un pseudonyme. « J’ai dĂ©cidĂ© de twitter anonymement parce que le but de ce compte est d’abord de parler de mon mĂ©tier et non de moi. Mais au fur et Ă  mesure, j’ai commencĂ© Ă  plus me dĂ©voiler. J’ai estimĂ© que je devais bien ça Ă  mes abonnĂ©s quand leur nombre a commencĂ© Ă  grossir. J’ai donc dĂ©cidĂ© de mettre une vĂ©ritable photo de moi et, de temps en temps, je parle de ma ville du Finistère », explique GaĂ«lle.

Laurence Malherbe et Patrice Girot twittent, eux, tous les deux, sous leur véritable identité. « Je twitte sous mon nom parce que c’est beaucoup plus amusant ! Quand j’ai commencé à twitter sur le Grand Paris, le président de ma collectivité était au courant et c’est aussi parce que je ne me cachais pas que j’ai été invité à l’Elysée pour débattre avec François Hollande, au sujet de la réforme du Grand Paris. Mais je reconnais que c’est plus facile pour moi en fin de carrière, qui n’est plus rien à perdre. »

« C’est vrai qu’un recruteur peut scruter nos tweets avant un entretien d’embauche », reconnaît d’ailleurs Laurence Malherbe. C’est bien pour cela qu’elle explique ne « jamais twitter ni sur son élu ni sur les enjeux politiques des Alpes-Maritimes », un département qui ne manque pas de « figures politiques d’envergure nationale ».

Des territoriaux peu présents sur Twitter

Serait-ce par crainte de se fâcher avec son Ă©lu ou d’insulter l’avenir que les territoriaux seraient d’ailleurs si peu nombreux, en tant que tels, sur Twitter comparĂ© aux fonctionnaires d’Etat ? En l’absence d’étude prĂ©cise sur le sujet, les twittos territoriaux multiplient les hypothèses.

Premier motif possible pour expliquer leur faible présence : la sociologie de la profession. « Dans la fonction publique territoriale, beaucoup de métiers sont très administratifs, avec un accès à Internet plus rare que pour les agents de l’Etat », estime Gaëlle. « Le mail reste considéré comme le moyen premier d’échange dans le monde de la territoriale », complète Patrice Girot.

La spécificité de la territoriale joue également pour Olivier D.. « En tant qu’agent dans les collectivités, nous avons une proximité très forte avec les élus, beaucoup plus que dans des administrations à Paris par exemple. Il est moins question de faire des plaisanteries quand vous savez que votre maire peut vous lire».

« Par nature, le fonctionnaire territorial est dans l’ombre. C’est l’élu qui est dans la lumière. Dans notre monde, on peine à savoir se mettre en avant » ajoute Laurence Malherbe.

Partageant ce constat, Patrice Girot aimerait que cela change. « Cessons d’être frileux dans la territoriale. Les fonctionnaires ont le droit à l’expression et la liberté du coup de gueule », exhorte-t-il.

Zone grise juridique

Peut-ĂŞtre…  Mais les fonctionnaires sur Twitter se retrouvent Ă©galement dans une « zone Ă  risque notamment dĂ©ontologique » juge Samuel Dyens, avocat chez Goutal, Alibert et AssociĂ©s, dans nos colonnes. Ce que rĂ©sume Patrice Girot en reconnaissant que « les fonctionnaires du Grand Paris et Patrick Ollier, le PrĂ©sident de la MĂ©tropole ne sont pas toujours contents en me lisant. »

« Je dis souvent Ă  mes collègues que notre Ă©thique doit nous guider. Nous devons faire attention sur Twitter, comme dans l’exercice de nos fonctions tout en conservant notre libertĂ© d’expression» juge, elle, Laurence Malherbe.

En des termes plus juridiques, c’est exactement ce que rĂ©sume Samuel Dyens au sujet de l’e-dĂ©ontologie des agents. Il ne faut « cĂ©der ni aux mirages dangereux du ‘tout est possible’, ni aux tentations autoritaires liberticides. Comme souvent, le discours de la mesure s’impose, car lui seul garantissant un Ă©quilibre lĂ©gitime entre droit et obligation ».

L’avocat rappelle Ă©galement que les fonctionnaires doivent « observer, y compris dans leurs Ă©crits, un comportement empreint de dignitĂ©, ce qui, a priori, n’est pas incompatible avec le respect de leur libertĂ© d’expression ». Autrement dit, pas question de twitter des commentaires diffamatoires ou injurieux concernant sa hiĂ©rarchie.

Utiliser Twitter, oui, mais avec prudence pour les fonctionnaires donc.

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