La pression sur les prix et la chute de leur rémunération affectent durement les délégataires, qui ont été conduits à opérer des coupes drastiques. La succession de plans de réduction des coûts dans les grands groupes en témoigne. Pour reconstituer leurs marges, les champions français des « utilities » (services aux collectivités) investissent de nouveaux domaines sur les marchés internationaux, plutôt avec succès d’ailleurs, dans le traitement d’eaux radioactives ou le démantèlement de plateformes pétrolières. Ils cherchent également à rééquilibrer leur portefeuille clients en augmentant la part industrielle.
Pour autant, le marché français des collectivités reste stratégique. Récemment, Suez a présenté sa feuille de route « développement durable » pour la période 2017-2021 qui se veut un levier de transformation du groupe. Veolia Eau a dévoilé son projet d’entreprise « Osons 20/20 ! », qui doit conduire l’entreprise à « être plus agile, plus compétitive, plus innovante, plus à l’écoute des clients ». Il comprend des volets allant de la réorganisation territoriale, pour davantage de proximité avec les collectivités, à une « digitalisation à tous les étages », en passant par la modernisation de la relation avec les consommateurs finaux. L’objectif est de doubler la profitabilité opérationnelle en 2020 « pour revenir à un niveau soutenable, sur un marché mature comme celui de l’eau », indique Frédéric Van Heems, directeur général de Veolia Eau France.
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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