Une voiture en feu au bord de la route, le mistral qui souffle et une végétation asséchée par la canicule… il n’en a pas fallu plus, le 8 juillet aux Pennes-Mirabeau (1) pour lancer de manière spectaculaire la saison des incendies. A l’heure du bilan de l’été, les images des quartiers nord de Marseille (2), cernés par les flammes, resteront dans toutes les têtes.
« Cet été, les feux sont partis très vite et très fort », résume Jean-Luc Beccari, directeur du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) des Bouches-du-Rhône. La conséquence directe des pluies du printemps, qui ont permis à la végétation de pousser avant de s’assécher en raison de la canicule du début d’été. Dans le massif des Corbières (Aude), à partir du 5 août, les événements ont pris une tout autre tournure, avec des flammes progressant à 6 kilomètres/h – soit le triple des vitesses habituellement observées – qui ont emporté 17 000 hectares en à peine quarante-huit heures. La France n’avait pas connu un tel incendie depuis plus d’un demi-siècle.
Du jamais-vu
« Dès les premiers instants, au regard de la localisation du feu et des conditions météorologiques, nous avons compris que nous aurions affaire à un événement d’une intensité jamais vue. Ce type d’incendie va se multiplier partout en France en raison du réchauffement climatique. Cela pose d’ailleurs des enjeux de formation pour certains Sdis qui y sont peu habitués », rapporte Christophe Magny, directeur du Sdis de l’Aude.
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité