La FSU du Gard, logée par la ville de Nîmes dans une ancienne école, rue du Bec-de-Lièvre, devrait recevoir le 1er avril la visite d’un huissier. La municipalité souhaite récupérer une partie des locaux du syndicat (70 m2 sur 270 m2) pour y installer l’Union des comités de quartier de Nîmes métropole, dont le siège doit être vendu.
«Nous voulons rationaliser les bâtiments communaux, aujourd’hui trop dispersés, explique-t-on à la mairie. Nous sommes en discussion depuis plus de deux ans avec la FSU pour procéder à cette réorganisation. Aucun accord n’ayant été possible, la ville a décidé d’engager une procédure pour libérer des locaux que le syndicat occupe sans droits ni titre.»
La FSU ne conteste pas le fondement juridique de l’initiative municipale, mais met en avant le droit syndical. «La FSU fait partie du paysage local, argumente Bertrand Humeau, secrétaire départemental du Snes FSU. La ville a le devoir de nous loger de façon décente. Nîmes est l’une des seules villes françaises à ne pas disposer d’une bourse du travail. Nous avons besoin, en ce qui nous concerne, de la totalité de la surface mise à notre disposition. La mairie voudrait nous en enlever un tiers. Il est hors de question que nous rendions les clés.»
Tierce partie, l’Union des comités de quartier se déclare solidaire de la FSU : «Nous ne voulons prendre la place de personne, indique son président, André Carrière. Nous acceptons d’être relogés par la ville, mais à condition que les locaux proposés soient libres et qu’ils respectent les normes de sécurité. Nous souhaitons par ailleurs avoir des bureaux de plain-pied, facilement accessibles aux personnes handicapées, ce qui n’est pas le cas du local en question.»