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[Opinion] Commande publique

Centrales d’achat public : stop aux stéréotypes !

Publié le 20/05/2025 • Par Auteur associé • dans : France, Opinions

Passation d'appels d'offres de marchés publics
AdobeStock
Dans une tribune, Henri Sabatié-Garat, délégué général de Cap Territoires, revient sur la mission parfois décriée des centrales d'achat et de l'opportunité qu'elles représentent selon lui en termes de service pour les collectivités.

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Henri Sabatié-Garat

Henri Sabatié-Garat

Délégué général de Cap Territoires

Fin 2024, un reportage télévisé sur les centrales d’achat public a déclenché une tempête médiatique aussi intense qu’éphémère. Le téléspectateur y était témoin des difficultés d’un maire d’une petite commune de la Manche à réaliser des achats d’équipement public à des prix attractifs.

Dans un contexte de débats budgétaires tendus pour 2025, il n’en fallait pas plus pour que l’article soit partagé et commenté à outrance sur les réseaux sociaux, entretenant une confusion sur le rôle et le fonctionnement des centrales d’achat public.

Début novembre, Laurent Saint-Martin, alors ministre chargé du Budget, commanditait une mission de l’Inspection générale des finances pour « comprendre » le mécanisme des centrales d’achat. Une réaction qui se voulait constructive, mais qui n’a fait qu’effleurer les enjeux réels.

Souvent mal comprises, parfois caricaturées, les centrales d’achat sont devenues les boucs émissaires d’un système qu’on ne comprend plus. On les accuse d’être rigides, complexes, déconnectées des territoires. C’est inexact. Ces structures sont, au contraire, l’un des meilleurs leviers dont nous disposons pour allier achat public performant, réindustrialisation et soutien aux TPE et PME.

Il est important de revenir sur le sujet avec le recul nécessaire après cette crise médiatique. Cette focalisation sur des cas isolés ne nous empêche-t-elle pas de voir le rôle crucial de ces structures pour l’efficacité de l’achat public ?

Centrales d’achat public : un modèle dont l’efficacité n’est plus à prouver

Créées dans les années 1960, ces entités à but non lucratif portées par des organismes solides ont su s’adapter aux évolutions de la commande publique, sans perdre leur ADN. Elles facilitent l’accès à une commande publique sécurisée, efficace et transparente tout en se diffusant géographiquement et sectoriellement.

Elles évoluent, elles innovent. Elles participent plus que jamais à la mutualisation des achats publics. Certaines comme CAP Territoires, traitent des centaines de milliers de références, dialoguent avec une centaine de fournisseurs, et permettent chaque jour à des collectivités de commander plus vite, plus intelligemment.

La crise médiatique de fin 2024 aura eu le mérite de révéler les stéréotypes que véhiculent les centrales d’achat public : chères, commercialement agressives, cherchant à pressurer les fournisseurs, insensibles aux défis financiers des collectivités locales et des territoires. Pourtant, elles accompagnent des centaines de PME françaises dans les méandres administratifs, leur ouvrent l’accès à des marchés souvent inaccessibles autrement, et agissent comme des fers de lance de l’achat local.

Loin de l’image figée d’une structure administrative pesante, elles peuvent être considérées aujourd’hui comme de réelles plateformes agiles, capables d’animer, de contractualiser et de conseiller. Elles sont des acteurs humains, ancrés dans les territoires, moteurs de l’innovation et garant de la sécurité juridique des collectivités.

N’oublions pas que derrière chaque contrat bien passé, c’est l’intérêt général qui est préservé.

Vers une nouvelle génération de centrales d’achat ?

Ce métier exige de savoir naviguer dans un contexte incertain et de s’y adapter rapidement. Le secteur est soumis à une concurrence qui s’affûte, se structure et s’aguerrit, pour le plus grand bénéfice des clients finaux.

Les centrales d’achat public doivent donc continuer à se transformer, intégrer de nouveaux outils, adopter une logique de plateforme et simplifier encore l’expérience utilisateur en restant au service des clients et des fournisseurs.

Mais plusieurs défis les attendent. Les centrales devront peut-être intégrer des comparateurs d’offres, adopter une logique de place de marché, ou proposer des services prédictifs sur les besoins d’achat. Le besoin d’innovation, la conduite des opérations et la gestion de la relation client encourageront les réflexions sur les services et la nature des centrales. Demain, elles pourraient se positionner sur des sujets innovants, et pourquoi pas apporter les fameux « contrats intelligents » tant promis par les « blockchains », ou démontrer les apports de l’intelligence artificielle à l’économie des contrats d’achat public.

Mais au-delà de ces scénarios, leur cœur de mission restera inchangé : les clients resteront au cœur de leur activité. Et leurs raisons d’être – rationalisation de l’achat public grâce à la mutualisation, recherche d’efficacité et conformité juridique- demeureront plus pertinentes que jamais.

À l’heure où chaque denier public est compté, où les services publics cherchent à concilier rigueur budgétaire et ambition de souveraineté industrielle, les centrales d’achat sont des contributrices indispensables. Elles méritent mieux qu’un procès pour quelques prix catalogue trop élevés. Elles doivent être reconnues comme des acteurs stratégiques, soutenues dans leur modernisation, et pleinement intégrées aux politiques publiques d’achat.

Le débat doit donc aller au-delà de la simple notion de prix et englober la valeur ajoutée du service apporté.

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