Au cours de l’année 2011, 1300 dossiers de réclamations ont été traités par le service de la médiation parisienne, indique le rapport 2011. Ce chiffre demeure stable en nombre. Par contre, la répartition par matière évolue. Ainsi, le logement social arrive en tête avec près de 60% (57,4%) des réclamations, ce qui marque une forte évolution par rapport aux années antérieures (45,2% en 2010 et 39,9% en 2009). Parallèlement, les réclamations liées à la voirie et aux déplacements (qui comportaient une forte proportion de litiges liés à Vélib), ont diminué de plus de la moitié depuis 2009.
Logement social – Celui-ci est le premier motif des réclamations adressées à la médiation parisienne. Ceci s’explique par un parc de logements très important : 560 000 parisiens habitent dans des logements sociaux, soit un quart de la population parisienne. Mais l’enquête menée en 2011 par la Médiatrice de la Ville de Paris et son équipe est surtout le point de départ d’une réflexion plus en profondeur sur le sujet.
Ainsi, le rapport délivre cinq recommandations :
- Développer la mutualisation entre bailleurs : Le rapport préconise notamment une réflexion commune à l’ensemble des bailleurs pour ce qui concerne l’approche des publics les plus fragiles, notamment les locataires menacés d’expulsion ou les personnes présentant des troubles psychiatriques.
- Améliorer la sécurité : Il convient également de développer le périmètre d’intervention du Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance (GPIS), structure d’amélioration de la sécurité dans l’habitat social en fonction du déplacement des zones d’insécurité. Ses coordonnées téléphoniques devraient être mieux connues de la population concernée et ses horaires d’intervention élargis, notamment l’hiver, à la nuit tombée.
- Favoriser les échanges de logement : Le rapport regrette que les échanges de logement demeurent difficiles au sein du parc d’un même bailleur mais, plus encore, entre bailleurs sociaux. Or, les locataires du parc social devraient pouvoir plus librement changer de logement, soit pour agrandir celui-ci, soit au contraire pour obtenir un logement plus petit, en fonction de l’évolution de leur famille ou de leurs ressources.
- Développer la colocation solidaire : Le programme local de l’habitat de Paris (2011-2016) préconise le développement de la colocation entre une personne âgée et un jeune, ce dernier effectuant de menus services en échange de son logement, ou payant un très faible loyer. Ce dispositif, mérite d’être développé.
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