Selon la loi, « la politique de santé relève de la responsabilité de l’Etat », qui se doit d’assurer, sur l’ensemble du territoire, une égalité d’accès aux soins et une égalité dans la distribution des soins, comme le rappelle Olivier Renaudie dans le livre « Santé et Territoire(s) » (avec Sara Brimo, éditions Lexis Nexis, septembre 2022).
Or, avec l’irruption du Covid-19, dès l’hiver 2020, l’Etat central a semblé nu pour gérer la crise : manque d’un stock stratégique de masques, puis de tests diagnostiques, retards dans les réponses et restriction soudaine des libertés avec les confinements successifs… Les élus locaux, en première ligne face à la population angoissée, ont dû gérer, qui les décès dans les Ehpad, qui la fabrication de masques, qui la mise à disposition de tests… – quand l’Etat s’entourait d’un conseil scientifique qu’il n’a pas toujours écouté.
A l’heure du bilan, cinq ans après la pandémie, la question mérite d’être posée : que s’est-il donc passé en matière de répartition des compétences liées à la santé publique et qu’en est-il resté ? Car la manière dont les pouvoirs publics ont géré l’épidémie a conduit certains à considérer qu’il fallait davantage de ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social
Thèmes abordés