Arlette Pujar n’a pas conservé l’accent marseillais ni réellement pris celui des Antilles. Née en Martinique, mais élevée dans la cité phocéenne, elle a grandi au pied des bateaux qui assuraient l’acheminement de la production de bananes entre Fort-de-France et la métropole. Son père, mécanicien, reste à quai. Sa mère s’occupe du foyer. Mais tous les deux ans, au moment des vacances, la famille prend la mer pendant douze jours pour rejoindre sa terre natale.
A l’école, Arlette Pujar se souvient des exposés qu’elle faisait sur la Martinique, riche de sa double culture. Déjà très attachée, même de loin, à ses racines. Ce patrimoine, elle le chérit toujours et le défend depuis quatorze ans à la tête de la délégation régionale du CNFPT en Martinique.
Retard de développement par rapport à l’Hexagone
Difficile d’exister lorsqu’on est à plus de 6 000 kilomètres de la capitale. « Nous courons toujours après le retard de développement que nous constatons face à la France hexagonale. Il est intimement lié à l’histoire singulière des délégations ultramarines, à notre passé d’anciennes colonies », expose-t-elle.
- « Les collectivités d’outre-mer ont déjà réfléchi à l’évolution ...
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