Le conseil Général de l’Essonne, jugeant qu’il doit «faire face à une baisse de ses recettes de 11,5 millions d’euros par rapport à ce qui avait été prévu lors du vote du budget primitif» et «à une augmentation de dépenses de 2 à 2,5 millions d’euros» en raison de «nouvelles dispositions législatives ou règlementaires» et du poids de la décentralisation, a voté le 14 avril le recours au levier fiscal. Le département, dont le président Michel Berson (PS) a été reconduit fin mars pour un quatrième mandat, impute la baisse des recettes notamment au faible dynamisme de la taxe professionnelle (+1,7%) qui le prive de 5 millions de recettes, au transfert de compétences du RMI et de la prise en charge des personnels technique des collège dont «la baisse de compensation» est estimé respectivement à 1 million et 5 millions d’euros, et à l’insuffisance des dotations de l’Etat. Compte tenu des ces paramètres, l’ensemble des taux (taxe d’habitation, foncier bâti, foncier non bâti et taxe professionnelle) sont à la hausse, «en restant dans la limite de 10,5 millions d’euros de recettes supplémentaires». Le choix a été fait de limiter l’augmentation de la taxe d’habitation (de 6,68 à 6,91%), et ainsi de «faire peser la fiscalité moins lourdement sur les ménages que sur les entreprises».
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