Exercice obligé, tous les six ans, les agences de l’eau présentent leurs nouveaux programmes d’intervention. Depuis soixante ans (et la loi sur l’eau du 16 décembre 1964), elles décident ainsi des travaux et opérations qu’elles vont soutenir. Chaque euro prélevé par les redevances auprès des usagers de l’eau est réinvesti, sous forme d’aides aux collectivités, acteurs économiques et agricoles. Elles ont ainsi voté, chacune à leur tour, leur 12e programme en fin d’année dernière. Il couvre la période 2025-2030.
Placées sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, les agences de l’eau ne sont pas totalement libres de leurs choix. Ces programmes doivent en effet répondre à la lettre de cadrage du ministère. Ils sont ensuite adoptés par le conseil d’administration – présidé par le préfet –, puis par le comité de bassin. La marge de manœuvre de ce dernier, qui est une sorte de « parlement de l’eau », est donc assez restreinte.
Retrouver le bon état des eaux
Ces programmes répondent aux grandes orientations des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux de chaque agence, mais aussi à celles du Plan eau, adopté en mars 2023.
Même s’il existe des différences entre bassins, on retrouve de grandes similitudes entre les programmes : restaurer le bon état des eaux, réduire les prélèvements, préserver les zones humides et les rivières, limiter l’érosion de la biodiversité, garantir un approvisionnement en eau potable de qualité, renforcer les solidarités entre les territoires, s’adapter au changement climatique. « Conformément à la lettre de cadrage, le ...
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