La commission des Lois du Sénat a adopté, le 16 avril, un amendement au projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires, défendu par Hugues Portelli, qui supprime la possibilité ouverte à la fonction publique de recourir à l’intérim pour des remplacements ou pour faire face à des surcharges de travail occasionnelles. Il appartiendra néanmoins au sénat de se prononcer sur cet article lors de la discussion du texte en séance, prévue le 29 avril prochain.
Inéluctable et nécessaire pour les uns, le recours aux contractuels ne répond à aucune nécessité pour les autres. Jean-Jacques Hyest, président (UMP) de la commission des lois du Sénat, estime ainsi qu’il s’agit non pas d’interdire le recours aux intérimaires, qui correspond à un réel besoin selon lui, mais de restreindre les conditions autorisant ce recours par rapport aux termes de l’article du projet de loi mobilité.
De son côté, Brigitte Jumel, secrétaire générale de l’UFFA-CFDT estime au contraire que l’intérim ne répond en aucun cas à une nécessité. « Les réels besoins, considère la CFDT, ce sont des besoins de remplacement et de sécurisation des parcours professionnels des personnels sous contrats, poursuit-elle. L’intérim ne répond ni à l’un ni à l’autre».
«Il existe toutes sortes d’autres solutions plus respectueuses du droit de la fonction publique. L’intérim, c’est de la précarité », fait valoir Hugues Portelli.
Ecoutez Brigitte Jumel
Ecoutez Hugues Portelli
Thèmes abordés