Comment les écoles d’arts intègrent progressivement le handicap

Depuis la rentrée de septembre 2024, l’école d’arts plastiques et visuels du Calaisis (Pas-de-Calais) accueille, chaque semaine, deux groupes d’adolescents en situation de handicap dans des ateliers de gravure et de modelage. L’établissement, engagé depuis trois ans dans une ouverture de ses enseignements, après la sollicitation de l’institut médico-éducatif local, souhaite désormais pousser plus loin son approche inclusive. « Nous avons établi, en 2023, une convention de partenariat qui intègre la collectivité, l’­Afapei, l’émanation locale du réseau français d’associations de représentation et de défense des intérêts des personnes en situation de handicap, et notre établissement », indique Stephen Touron, son directeur. A l’image de l’école, d’autres ­instituts d’art et de nombreux conservatoires de musique et de danse ont ouvert leurs portes au handicap, mais avec des réflexions et des moyens différents. La prise en compte du handicap génère en effet des enjeux d’adaptation ­pédagogique, de formation et de coût en équipement ou en ­personnel compétent.

Un projet personnalisé pour chaque élève

A Lorient agglo (25 communes, 207 000 hab.), le projet « handicap innovation territoire » permet au conservatoire de musique d’accueillir une dizaine d’élèves inscrits dans un parcours classique avec des aménagements : plus de 620 heures d’intervention auprès de 210 élèves issus de structures spécialisées ont été effectuées. ­Ailleurs, les démarches d’inclusion ne sont pas

Au conservatoire de musique et de danse à rayonnement départemental des Landes, c’est la création, en 2011, d’une mission de référent handicap largement investie par un professeur de guitare qui a entraîné une véritable démarche d’accueil.