Fermer

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Menu

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

[Opinion] Décentralisation

« La décentralisation n’est pas un gros mot, faisons autrement ! »

Publié le 02/10/2024 • Par La Rédaction • dans : France, Opinions

WhatsApp Image 2024-10-02 at 14.29.03
Aurélien Ferreira/CD31
Au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre, Michel Barnier, le président (PS) du Conseil départemental de la Haute-Garonne, Sébastien Vincini, insiste, dans une tribune à La Gazette des communes, sur l'importance de "faire vivre la décentralisation" et de "s'appuyer sur la mobilisation des corps intermédiaires, des élus locaux, des acteurs économiques et associatifs, et de tous les fonctionnaires pour construire un nouveau Contrat républicain entre l’État et les collectivités territoriales".

Ma Gazette

Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée

La Ve République a été bâtie sur la volonté de stabilité gouvernementale, par opposition à l’instabilité de la IVème, avec un Président de la République au-dessus des querelles partisanes. Elle repose également sur un juste équilibre entre régime présidentiel et parlementaire, avec la promesse républicaine qui est de garantir l’unité du peuple français.

Une « hyper présidentialisation » préjudiciable

La dissolution surprise décidée sans aucune consultation, la brièveté de la campagne électorale, ont révélé des pratiques d’« hyper présidentialisation » rompant ce fragile équilibre. Les atermoiements à nommer un premier Ministre ont consolidé l’idée que le vote des français avait été détourné générant une frustration démocratique.

Le résultat des élections européennes, et bien avant, les messages exprimés par le mouvement des gilets jaunes, les manifestations agricoles de l’hiver dernier, sonnaient comme un avertissement et donnaient la mesure du désarroi des français.

Une perception d’impuissance s’installe : impuissance démocratique à faire valoir son vote, impuissance face à la globalisation et à la paupérisation qu’elle génère, impuissance enfin à se forger un destin commun dans un monde où tout s’accélère, à renouer avec une France à la fois protectrice et ambitieuse. Elle accentue le sentiment de déshumanisation au sens de la perte de statut de l’individu, de la considération que l’on peut lui porter, du délitement de la relation humaine.

A cela s’ajoute un sentiment de déclassement face à un aménagement du territoire inégal. Nos concitoyens ne bénéficiant pas des services et des infrastructures de transports, culturelles, scolaires de l’hyperurbanisation des grandes villes, ont le sentiment d’être ignorés de la puissance publique, d’être en marge de la mondialisation.

Le département, un « pôle de stabilité démocratique »

Aujourd’hui, outre la question cruciale du prochain budget de l’Etat, tous les travaux parlementaires sont à l’arrêt notamment des projets de loi attendus, sur la fin de vie, le grand âge, l’orientation agricole ou encore les suites à donner au rapport Woerth sur la décentralisation. Il y a une forte attente à réenclencher et à conjuguer la décision et l’action.

Or lorsqu’on est à la tête d’un Département, il n’est pas concevable de laisser la collectivité en suspens, de surseoir aux décisions, de ne pas répondre aux attentes de nos concitoyens.

Tout comme la commune ou l’intercommunalité, le Département gère tous les jours des politiques publiques en lien direct avec les usagers, les institutions, les acteurs locaux et demeure de fait un pôle de stabilité démocratique.

Dans ce contexte inédit, les difficultés économiques et sociales sont toujours là. Parce que notre République est décentralisée et déconcentrée, c’est à l’échelle locale que nous pouvons, comme nous l’avons démontré en période de Covid par exemple, faire face et être garants de la continuité de l’action publique.

En finir avec l’opposition entre national et local

Néanmoins, nos institutions ont besoin d’un cap, de choix clairs pour construire un avenir souhaitable, et refonder une « collectivité nationale ». Tout le monde s’accorde sur la nécessité de réparer l’école, de sauver l’hôpital public et permettre l’accès aux soins pour toutes et tous, de redonner du pouvoir d’achat, d’améliorer la tranquillité et la sécurité de proximité ainsi que d’accélérer la bifurcation écologique.

Le Gouvernement devra s’atteler à ces questions, bâtir une politique fiscale vers plus de justice sociale, retisser l’histoire qui a fait de notre pays une Nation enviée : son système de santé, d’éducation, sa capacité d’innovation industrielle mais aussi sa souveraineté et son art de vivre. L’adhésion populaire ne pourra se faire que si l’on explique avec sincérité quel en sera le chemin et sa finalité.

Nous devons faire vivre la décentralisation en réinvestissant dans nos institutions, à chaque échelon et nous accorder sur une « méthode démocratique » en rupture avec l’opposition entre national et local. L’un doit se nourrir de l’autre.

Ainsi, lorsqu’en Haute-Garonne, le Conseil départemental, de concert avec l’Éducation nationale, met en place un programme de mixité sociale dans les collèges (une exception en France), nous sommes acteurs de cohésion sociale sur notre territoire et nous répondons à l’ambition nationale de réussite scolaire.

Lorsque nous accélérons la bifurcation écologique en déployant nos politiques de préservation des ressources (eau, biodiversité, agriculture, mobilités, énergies), que nous travaillons à l’anticipation des risques et des vulnérabilités, nous intégrons justice sociale et enjeux climatiques. Le Département, collectivité des solidarités, apparait ainsi comme le bon échelon de résilience des territoires et d’adaptation au changement climatique.

Lorsque nous déployons, avec l’État, un réseau de Maisons De Proximité pour accompagner les usagers dans leurs démarches administratives, nous luttons contre ce phénomène de « déshumanisation des services publics ».

La priorité aux « majorités de projets »

Même si la conjoncture plaide pour une réforme fiscale locale vers plus d’équité, le Département s’impose aujourd’hui comme le territoire d’intervention pertinent pour mettre en œuvre des compétences nécessitant de la proximité et des capacités suffisantes d’ingénierie. Ce socle républicain de proximité doit être renforcé et être entendu dans ce que nous avons de plus précieux : la connaissance du terrain, le lien direct avec nos concitoyens, l’expérience de la transposition de directives nationales et la confrontation avec le réel. Nous pensons en femme et homme d’actions et nous agissons en femme et homme de pensées.

En dépit des divergences politiques, sans majorité stable au parlement, nous devons faire consensus et trouver les moyens de replacer le service public et l’intérêt général au centre des préoccupations et des décisions. La recherche de majorités d’opinion pour déboucher sur des majorités de projets doit être la priorité. La clé serait la mobilisation des corps intermédiaires, des élus locaux, des acteurs économiques et associatifs, et de tous les fonctionnaires pour construire un nouveau Contrat républicain entre l’État et les collectivités territoriales. Pour restaurer la confiance, notre pays a besoin de ce cap et de cette unité d’action.

Réagir à cet article
shadow
marche online

Aujourd'hui sur les clubs experts gazette

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

« La décentralisation n’est pas un gros mot, faisons autrement ! »

Votre e-mail ne sera pas publié

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur S.A.S, RCS Créteil 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement