Nombreuses sont les collectivités à s’être engagées dans la réduction de la place de la voiture en ville. Si le sujet peut crisper une partie des administrés, les bénéfices d’une telle politique sont pourtant bien connus : amélioration de la qualité de l’air et de la santé des habitants, réduction des émissions de gaz à effet de serre, développement des modes de transports doux et collectifs…
Pour nourrir le débat, l’Ademe a publié une étude intitulée « Acceptabilité des mesures de réduction de la place de la voiture en ville ». Elle analyse la perception des mesures de réduction de la place de la voiture en ville et recense des bonnes pratiques pour les déployer. Elle se base sur une revue de littérature scientifique internationale, sur l’analyse des discours médiatiques et programmes politiques municipaux, ainsi que sur une chronologie des oppositions.
La majorité des habitants sont favorables à ces mesures
On y apprend, via un sondage, que dans les villes de plus de 100 000 habitants, la majorité des citoyens y sont favorables : 77% des habitants approuvent la création de zones piétonnes, 65% soutiennent la limitation de vitesse à 30 km/h, et 85% approuvent le développement de pistes cyclables.
Du reste, lors des dernières élections, la plupart des candidats situés en milieu très urbain ont misé sur cette politique : dans les onze plus grandes villes françaises, plus de 83% des propositions en matière de mobilité mettaient en avant la diminution de l’usage de la voiture. Les candidats élus ont proposé, en moyenne, 3 à 4 mesures restrictives dans leur programme, soit 1,10 mesure de plus que leurs adversaires.
Une des conclusions de ce rapport est que pour arriver à faire accepter cette politique, il faut, dès le départ, s’appuyer sur des principes de démocratie participative (consultation citoyenne, débat, etc.).
L’expérimentation est également préconisée pour familiariser les citoyens aux contraintes induites et leur donner le temps de déployer des stratégies d’adaptation. C’est également l’occasion pour les collectivités de réorienter son action si nécessaire.
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