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Mobilité

Un nouveau départ pour le covoiturage

Publié le 18/07/2024 • Par Auteur associé • dans : France

Covoiturage
Jean-AdobeStock
Pour Thomas Matagne, président et fondateur d'Ecov, opérateur de covoiturage, les collectivités doivent jouer un rôle plus grand dans son secteur. La récente décision du Conseil d'État qui a annulé un des principaux mécanismes de financement des plateformes pour les trajets longs est, selon lui, l'occasion de repenser le soutien des pouvoirs publics au covoiturage.

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Le covoiturage sur la bonne voie

Thomas Matagne

Président et fondateur d’Ecov

Le 25 juin, le Conseil d’État a mis un coup d’arrêt au système de financement du covoiturage longue distance. Il a en effet annulé les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) qui financent les plateformes de covoiturage longue distance. C’est une petite révolution, salutaire.

Bien que cela concerne les trajets longue distance, la surévaluation manifeste des économies d’énergie liées au covoiturage qui fonde cet arrêt serait tout aussi applicable au covoiturage courte distance, qui bénéficie aussi des CEE. Plus qu’un risque, cette décision nous offre une opportunité de repenser le financement du covoiturage dans son ensemble.

Mission transition

Le covoiturage joue un rôle crucial dans la transition : il doit permettre aux Français qui ne disposent pas de transport collectif de se déplacer, en consommant moins de carburant. Mais pour exploiter pleinement son potentiel, il est crucial de changer de modèle, et de penser le covoiturage en tant que  service public nouvelle génération, adaptée aux besoins spécifiques de chaque territoire.

Jusqu’à présent, le financement des services de covoiturage a reposé en grande partie sur les CEE largement sur-évalués. Ce mécanisme a permis de visibiliser la pratique, mais pas de faire évoluer structurellement la mobilité.

Pourtant, l’enjeu est immense : le Secrétariat Général à la Planification Écologique fixe au covoiturage du quotidien un objectif de -3,5 mtCO2 d’ici à 2030, c’est-à-dire 10 % de l’objectif de décarbonation des mobilités des personnes. Mais les moyens ne sont pas à la mesure : acteurs privés et publics confondus, moins de 500 personnes travaillent aujourd’hui sur le sujet ; le marché représente moins de 60 m€/an. Pour le même effort de réduction d’émissions de CO2, on peut estimer que les autres secteurs sont 10 à 100 fois plus dotés en argent et en humains. Le secteur est totalement sous-dimensionné, et jusqu’à présent sous respiration artificielle avec les CEE.

Pourtant, l’investissement dans cette politique générerait du pouvoir d’achat et de la compétitivité : atteindre l’objectif du SGPE permettrait d’économiser de l’ordre de 6 md€/an de dépenses dans l’usage de la voiture.

Pour des politiques publiques ambitieuses

Il est temps de l’admettre :pour développer le covoiturage, une intervention publique est nécessaire. Rien d’anormal, puisque toute la mobilité est ainsi structurée : pour les transports collectifs ou pour les voitures (les routes sont gratuites !). Il est donc urgent que l’action publique investisse significativement sur un enjeu simple : remplir les véhicules.

Si argent public il y a, alors le covoiturage doit devenir un service public à part entière : piloté par les collectivités locales, pour garantir l’adéquation avec les besoins locaux, l’articulation avec les autres modes de transport et la politique publique générale, pour assurer l’accessibilité à tous.

Un financement piloté par les collectivités

Le financement doit être à la hauteur des enjeux. A court terme, le Fonds vert joue un rôle central pour les petites collectivités qui n’ont pas de ressources. Sous condition de certaines améliorations, il apporte une première réponse pour déployer des services et infrastructures. Mais il est insuffisant.

Plusieurs pistes peuvent être envisagées. Une mobilisation accrue du versement mobilité, bien que nécessaire, doit être complétée par une réorientation de la fiscalité automobile. Par exemple, une fraction de la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques) ou de la TVA sur les carburants pourrait générer des fonds pour le covoiturage, à disposition des collectivités locales.

Enfin, les Services Express Routiers (SER), composées des lignes de car et les lignes de covoiturage express, doivent être pleinement intégrés et financés, en complément de la composante ferroviaire (RER métropolitains), dans le cadre des Services Express Régionaux Métropolitains (SERM) en cours d’élaboration.

La décision du Conseil d’État est un signal fort pour assainir le secteur : c’est une occasion unique de repenser notre approche du financement de l’écosystème covoiturage, pour en faire un vrai service public local, nouvelle génération : un service public co-produit par ses usagers, qui repose sur la sobriété et la solidarité. Le moment est venu de prendre des mesures audacieuses pour qu’augmenter le taux d’occupation de tous les véhicules, y compris les voitures, devienne un pilier solide de nos politiques de transport public.

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Un nouveau départ pour le covoiturage

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Fred

23/07/2024 12h01

Bien vu !

Fred

25/07/2024 09h15

Les covoitureurs domicile-travail et l’impôt :

lorsqu’ils procèdent à leurs déclarations de revenu, les contribuables (honnêtes) qui optent pour l’abattement de leurs frais réels déduisent moins de frais s’ils covoiturent que s’ils se rendent seuls au travail en voiture. Du coup, toutes choses égales par ailleurs, le revenu imposable des covoitureurs est supérieur à celui des autosolistes. Les covoitureurs payent plus d’impôt que les autosolistes ; CQNFPD

Selon les travaux universitaires publiés par l’ODENORE, la crainte de perdre un avantage en prétendant au droit de bénéficier d’une mesure incitative (comme l’allocation de covoiturage abondée par l’Etat) est la 3 ème cause de non-recours aux droits. Cela peut expliquer en partie pourquoi tant de covoitureurs, dits « informels » préfèrent rester dans l’ombre.

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