[Syndicat mixte Veyle vivante, Ain, 49 communes, 55 500 hab.] Trois cents euros l’hectare : c’est, en moyenne, la somme que touchent les agriculteurs du bassin versant de la Veyle, qui ont intégré la filière de production de semences sauvages et indigènes de prairies. Cette filière, une première, a été créée par le SMVV en 2021. « Les prairies inondables de la vallée de la Veyle sont des milieux d’une grande importance écologique par la faune et la flore spécifiques qu’elles accueillent, expose Stéphane Kihl, directeur du SMVV. Elles jouent aussi un rôle dans l’épuration et le ralentissement des eaux de ruissellement. »
Evolution des pratiques agricoles
Or ces milieux sont menacés par l’évolution des pratiques agricoles, l’abandon de l’élevage, au profit de la culture céréalière notamment. Pour éviter que ces prairies ne soient retournées, le syndicat a cherché le moyen de les valoriser. « On n’avait pas beaucoup de leviers, on ne pouvait pas acheter toutes les prairies, poursuit Stéphane Kihl. On a innové en donnant la possibilité aux agriculteurs de les monétiser et de se créer un revenu complémentaire. » Sans rien faire, puisqu’il suffit qu’ils acceptent que les semences des herbacées qui poussent sur leurs parcelles soient récoltées.
Certaines de ces prairies sont pâturées, d’autres sont destinées à être fauchées pour produire du foin.
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