[Métropole de Lyon, 59 communes, 1,42 million d’hab.] Sur un territoire ultra-urbanisé où le nombre d’agriculteurs a diminué de 44 % en vingt ans pour s’établir à un peu plus de 200, la métropole de Lyon ne s’avoue pas vaincue. Décidée à encourager un terreau d’agriculteurs capables de nourrir les grands Lyonnais, elle quadruple le budget consacré à l’agriculture pour le porter à 10 millions d’euros sur la durée du mandat et inscrit son action de la graine à l’assiette.
L’ambition est soutenue par plusieurs dispositifs, notamment la création d’un réseau de fermes semencières. La collectivité vient d’inaugurer la première. Installée sur 3 000 mètres carrés à Charly, en banlieue sud de Lyon, cette structure est présentée comme unique en son genre.
Ferme expérimentale
Elle a vocation à sélectionner en France et à l’étranger, par l’intermédiaire d’un réseau de partenaires, des semences de variétés anciennes, d’autres adaptées au réchauffement climatique et d’autres, enfin, de meilleures qualités nutritionnelles et gustatives. En les conservant et en les multipliant sur ses terres, la ferme pourra fournir les agriculteurs locaux qui les mettront en culture.
Cette ferme semencière est gérée par le CRBA, lauréat de l’appel à candidatures lancé l’an dernier par la métropole. Un projet sur lequel il planche depuis plus d’une dizaine d’années et qui va désormais être rendu possible par l’achat d’une ferme expérimentale par la collectivité. « Cet outil est très important pour nos recherches, car il nous permet de nous professionnaliser et de travailler à plus grande échelle », indique Stéphane Crozat, directeur du CRBA.
Dotée d’équipements pour moissonner, extraire les graines, nettoyer et stocker les semences, et d’un laboratoire pour pratiquer des tests de germination, l’unité semencière
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