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Européennes 2024

« C’est dans nos villes que se construit l’Europe du quotidien »

Publié le 04/04/2024 • Par Auteur associé • dans : France, Opinions

Europe
S.Figurnyi/AdobeStock
A quelques semaines des élections européennes, les maires de l'Association des petites villes de France (APVF) refusent, dans une tribune à la Gazette, l'opposition entre l’échelon européen et le niveau local et souhaite défendre une vision de l'Europe du quotidien qui puisse transformer positivement les villes. "L’Europe ne peut être seulement celle du pacte de stabilité", soutient son président et maire (PS) de Barentin, Christophe Bouillon.

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L'Association des petites villes de France (APVF)

Les élections européennes du mois de juin prochain ne seront semblables à aucune autre. L’agression russe de l’Ukraine entre dans sa troisième année, rappelant le souvenir douloureux de la guerre sur notre continent, tandis qu’au sein même de l’Union Européenne (UE) se multiplient les discours antisémites, les rhétoriques xénophobes, autant que leslogiques de repli et rejet. Ces élections doivent permettre de réhabiliter une idée simple, une idée concrète : celle de la citoyenneté européenne.

Certes, il n’y a rien de plus difficile que de mettre le doigt sur une idée. Jacques Delors ne disait-il pas « qu’aujourd’hui, plus que jamais, il faut expliquer l’Europe » ? Eh bien, aujourd’hui encore, nous expliquons. Et en tant que maires, nous pensons que l’Europe ne s’explique pas de loin en loin, mais qu’elle s’explique tout près. À portée de baffes diraient certains.

La crise du Covid hier, que nous avons eu à gérer au plus près des réalités, comme la guerre en Ukraine aujourd’hui, nous rappellent l’impérieuse nécessité de l’Europe. Sans Europe, nulle réponse sanitaire coordonnée face à la crise du Covid. Sans l’Europe, nulle politique de cohésion pour aider nos territoires les plus fragiles et transformer positivement nos villes.

« Opposer l’échelon européen et le niveau local n’a pas de sens »

Sans l’Europe, nulle politique agricole commune ayant historiquement permis la sécurité alimentaire et le maintien d’un secteur agricole robuste en Europe et en France. Sans PAC, même si celle-ci mérite très certainement d’être encore améliorée, quels financements en métropole comme en outre-mer pour accompagner la transition de notre modèle agricole, si nécessaire à nos villes et à la préservation de nos territoires vers une agriculture adaptée aux défis rencontrés par les agriculteurs au XXIème siècle ?

Sur l’ensemble de ces questions, opposer l’échelon européen et le niveau local n’a pas de sens. Une politique européenne sans ancrage local serait aveugle, une politique locale sans relai européen serait largement impuissante. C’est la raison pour laquelle, si l’on veut que l’Europe parle aux Européens, il est nécessaire de mettre en œuvre des politiques de proximité, qui parlent à nos concitoyens. Cela revient à concevoir des programmes, avec des financements, qui puissent être mis en œuvre simplement depuis les communes. Comment espérer que des maires se fassent les relais efficaces des enjeux européens si eux-mêmes demeurent paralysés à l’idée d’aller « chercher des financements à l’Europe » dont ils ne comprennent pas toujours les rouages complexes ?

« L’Europe a besoin de nos territoires »

Pourtant, les enjeux ne manquent pas. La question des mobilités et du désenclavement des territoires, le développement d’une production locale d’énergie décarbonée, la rénovation thermique des bâtiments, la modernisation de nos équipements publics concernent le plus grand nombre des communes du continent et sont autant d’investissements souvent indispensables à la vitalité du tissu d’entreprises et de PME dans nos territoires. Sur bon nombre de ces sujets, l’Europe ne possède qu’une compétence partagée : est-ce à dire qu’il faut s’interdire de travailler à des coopérations européennes sur ces questions ? Si nos villes ont besoin d’Europe, l’Europe a elle aussi besoin de nos territoires, d’entendre notre vécu, nos difficultés, nos espoirs et nos aspirations.

Nous fêtons cette année les 61 ans du Traité de l’Elysée. Mais le renforcement des liens entre la France et l’Allemagne, illustration exemplaire de la construction européenne, n’est pas le seul fruit d’accords diplomatiques d’Etat à État. Cette impulsion a été essentielle, mais elle resterait lettre morte sans les 2 200 jumelages qui existent entre les communes françaises et allemandes – record européen – qui ont inscrit le rapprochement franco-allemand dans la durée. Les échanges scolaires, sportifs, culturels ancrent cette amitié franco-allemande dans la réalité du quotidien. C’est par l’éducation, les expériences de la jeunesse, que se cimente une identité commune et des valeurs partagées.

Ainsi, si l’Europe s’écrit au jour le jour, il faudra savoir la conjuguer au quotidien : c’est encore dans nos villes, petites et grandes, que nous savons le mieux le faire. L’Europe que nous souhaitons ne peut être seulement celle du pacte de stabilité. Nous voulons l‘Europe qui unit, qui stimule et qui renforce, l’Europe de la solidarité et de tous les citoyens. Il faudra y penser dans l’isoloir le 9 juin prochain. Alors quel que soit notre vote, le 9 juin, votons !

Liste des signataires :

  • Christophe Bouillon, maire de Barentin (76), Président de l’APVF
  • Antoine Homé, maire de Wittenheim (68), Premier Vice-Président de l’APVF
  • Daniel Cornalba, maire de l’Etang-la-Ville (78), Référent Europe de l’APVF
  • Christophe Rouillon, maire de Coulaines (72), Référent Europe de l’APVF
  • Philippe Laurent, maire de Sceaux (92), Vice-Président de l’APVF
  • Jean-Michel Morer, maire de Trilport (77), Vice-Président de l’APVF
  • Nathalie Nieson, maire de Bourg-de-Péage (26), Vice-Présidente de l’APVF
  • Igor Semo, maire de Saint-Maurice (94), Vice-Président de l’APVF
  • Nicolas Soret, maire de Joigny (89), Vice-Président de l’APVF
  • Francisque Vigouroux, maire d’Igny (91), Secrétaire Général Adjoint de l’APVF
  • Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François (51), membre du Bureau de l’APVF
  • Sébastien Eugène, maire de Château-Thierry (02), membre du Bureau de l’APVF
  • Jean-Baptiste Hamonic, maire de Villepreux (78), membre du Bureau de l’APVF
  • Eric Houlley, maire de Lure (70), membre du Bureau de l’APVF
  • Sylvain Laval, maire de Saint-Martin-Le-Vinoux (38), membre du Bureau de l’APVF
  • Jean-Michel Perret, maire de Saint-Hilaire de Brethmas (30), membre du Bureau de l’APVF
  • Stephan Rossignol, maire de la Grande-Motte (34), membre du Bureau de l’APVF
  • Anthony Zilio, maire de Bollène (84), membre du Bureau de l’APVF
  • Ludovic Idziak, maire de Calonne Ricouart (62), membre du Conseil d’administration de l’APVF
  • Rémy Rebeyrotte, député de Saône-et-Loire (71)

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