« La fin d’un serpent de mer » : François Baroin, maire de Troyes et président du Grand Troyes, résume ainsi le sentiment général qui a prévalu lors de la signature, le 9 décembre 2011, du protocole de financement des travaux d’électrification de la ligne Paris-Troyes. On pourrait aussi parler à bon droit de l’Arlésienne auboise, puisque cela faisait de nombreuses années que le projet peinait à voir le jour. Celui-ci était par exemple déjà inscrit au contrat de plan Etat-Région 2000-2006.
Un tour de table difficile à boucler – Quelque 270 millions d’euros ont été mis sur la table pour électrifier la ligne 4 entre Paris et Troyes (ou plus exactement entre Gretz-Armainvilliers et Troyes et entre Longueville et Provins). Cette ligne SNCF est la dernière radiale à rouler encore au diesel au départ de la capitale. Le plus gros contributeur sera l’Etat, avec 107,5 millions d’euros, suivi du conseil régional d’Ile-de-France (62,5 M€), du conseil régional de Champagne-Ardenne (45 M€) et de Réseau Ferré de France (20 M€). Le complément (35 M€) sera apporté pour moitié par le conseil général de l’Aube et pour moitié par d’autres collectivités territoriales auboises : Grand Troyes, Villes de Troyes, de Romilly-sur-Seine et de Nogent-sur-Seine, communautés de communes du Nogentais et des Portes de Romilly-sur-Seine. C’est précisément pour des raisons budgétaires que le dossier était resté longtemps bloqué.
Améliorer le matériel roulant – Le chantier devrait débuter début 2013 pour une mise en service prévue en 2017. Les travaux consisteront à électrifier 135 km de voies et à rehausser, démolir ou reconstruire 41 ponts. Cette modernisation permettra de gagner une poignée de minutes sur le temps de trajet actuel (une heure et demie), mais surtout de circuler avec du matériel moins polluant et plus fiable. Les élus espèrent aussi qu’elle participera à l’essor économique de la région. Quant à l’électrification du tronçon reliant Troyes à Mulhouse (jusqu’à Bâle), elle apparaît d’autant moins d’actualité que l’ouverture récente de la LGV Rhin-Rhône risque de dévitaliser une grande partie de la ligne.
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