La promesse avait été faite lors des premières Rencontres des solidarités des outre-mer de l’Unccas, à Saint-Denis de La Réunion. Elle a été tenue à Paris : le « Manifeste pour les outre-mer : l’égalité sociale maintenant ! » rédigé pendant le congrès, a été remis au gouvernement, via le ministre des outre-mer, Philippe Vigier.
« J’aurais aimé être avec vous », a déclaré le ministre, qui n’avait qu’envoyé une vidéo pour l’ouverture des Rencontres. Il a promis qu’il mettrait le prochain rendez-vous à son agenda. Sur le fonds, il a assuré qu’il y a « beaucoup de choses en commun entre le Manifeste et le Comité interministériel des outre-mer (CIOM). Mais, sur certains points, vous allez plus loin. »
Cinq mesures
L’Unccas a en effet voulu que ce texte ne soit pas une « liste à la Prévert », mais porte quelques mesures fortes. Au final, cinq propositions ont été faites :
- Créer une agence de développement des territoires ultramarins, pour coordonner les programmes économiques et sociaux ;
- Instaurer des mesures de rattrapage et appliquer le principe de différenciation territoriale, pour réduire les écarts avec l’Hexagone ;
- Créer un dispositif de régions ultrapériphériques à la française, sur le modèle européen pour mettre en place des dispositifs exceptionnels pour les territoires ultramarins ;
- Créer un fonds de dotation des solidarités outre-mer pour lutter contre la grande pauvreté, beaucoup plus importante dans les territoires ultramarins ;
- Soutenir les élus locaux en matière d’ingénierie de projet, avec notamment un plan de formation des cadres locaux pour mobiliser les fonds européens.
« Le Manifeste est un point de départ », a rappelé Luc Carvounas, le président de l’Unccas et maire (PS) d’Alfortville. Philippe Vigier lui a donné rendez-vous à la fin de la semaine pour une nouvelle réunion du CIOM.
Thèmes abordés