Réponse du ministère de la Culture : La musique bénéficie d’un soutien historique de la part de l’État et des collectivités territoriales et la France bénéficie aujourd’hui d’un réseau unique : 30 maisons d’opéra, 31 orchestres permanents, plusieurs centaines d’ensembles indépendants, dont plus de 400 ont été soutenus par l’État en 2022 et un réseau riche de lieux d’enseignement. Le ministère de la culture s’est mobilisé ces dernières années face à la crise sanitaire puis inflationniste pour soutenir les maisons d’opéra.
Ainsi, en 2021, 30 millions d’euros ont été accordés au secteur culturel au titre du plan de relance, en faveur des opéras, orchestres, ensembles et festivals du territoire afin de favoriser la reprise du spectacle vivant et la reconquête du modèle de création français.
En 2022 et 2023, le Gouvernement s’est mobilisé pour compenser l’augmentation des coûts de l’énergie via l’amortisseur électricité et l’aide guichet qui s’adressent aux petites et moyennes entreprises non éligibles au bouclier tarifaire.
Les établissements publics et les structures culturelles, notamment les orchestres et les maisons d’opéras, ont ainsi bénéficié de ces aides exceptionnelles.
Selon les structures, l’amortisseur a permis de diminuer les coûts de 20 à 30 %. En plus des aides transversales, le ministère de la culture a soutenu, début 2023, au titre de l’aide à l’énergie, les orchestres et les opéras à hauteur de près de 700 000 euros. Si le contexte budgétaire est peu propice à des augmentations généralisées, il est nécessaire pour les partenaires publics et les professionnels de repenser collectivement leurs missions et leurs modèles économiques.
C’est dans ce sens que le plan pour la création « Mieux produire, mieux diffuser » est proposé par le ministère de la culture. Pour le secteur lyrique, il s’agit de faire face aux transformations écologiques, numériques et sociétales du 21e siècle, en s’appuyant notamment sur davantage de coopération et de sobriété. Les professionnels doivent activement s’engager sur toutes les formes de mutualisation, favoriser les coproductions ainsi que la diffusion sur des temps plus longs afin que les œuvres rencontrent davantage le public.
Ainsi, le ministère a organisé cette année une série de concertations avec l’ensemble des professionnels et des partenaires pour partager un diagnostic commun de ces mutations en cours. Ce travail doit maintenant permettre de formuler des réponses collectives.
Un dialogue sera engagé dans les semaines et mois à venir avec les collectivités territoriales qui financent très majoritairement les institutions lyriques en région, pour tracer avec elles des perspectives financières à moyen terme permettant d’assurer leur pérennité.