[Bordeaux métropole, Gironde, 28 communes, 819 600 hab.] Une élection inédite a eu lieu mi-mars, à l’hôtel de la métropole de Bordeaux : celle des représentants des membres du CAA. Le vote au scrutin majoritaire, entre pairs d’un même collège, permet de légitimer davantage cette assemblée aux cinq collèges : politiques, producteurs alimentaires et agricoles, transformateurs, distributeurs et citoyens mangeurs.
Le CAA existait en effet depuis 2017, sous le nom de conseil consultatif de gouvernance alimentaire durable. Il a pris part à l’orientation de la SRAA, votée en novembre 2022. « C’est un lieu de connaissances partagées entre plus d’une centaine d’acteurs : agriculteurs, transformateurs, chercheurs, acteurs de la précarité alimentaire… » témoigne Thierry Hofer, dirigeant de Terres d’Adèles, association pour le maintien de l’agriculture paysanne bio.
Les instances plénières triennales, les comités de suivi mensuels et le comité de pilotage, pour les élus, permettent à chacun de comprendre sa place dans l’écosystème et d’imaginer des actions communes. C’est par son entremise que, par exemple, le CHU de Pessac distribue les repas non consommés du jour dans une résidence jeunesse habitat solidaire, non loin, par le biais de deux associations, dont Terres d’Adèles.
Evaluation des performances
La construction de la gouvernance, des valeurs et de la stratégie a précédé les projets, à l’image des Food Policy Councils, à l’anglaise. Sept groupes ont travaillé sur les thèmes prioritaires à la métropole dès 2017. Mais la réunionite aiguë sans débouché concret, pendant plusieurs années, en a découragé certains…
« Face à l’essoufflement, nous avons réalisé un audit. Il fallait un positionnement politique. Il manquait également les producteurs. Nous avons donc ajouté un cinquième collège », relate Patrick Papadato, vice-président de la métropole, référent sur ce projet.
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