Ils sont jeunes, très jeunes, parfois âgés de seulement 12 ou 13 ans, galvanisés, hyperconnectés et… inaccessibles. Difficiles à approcher, guère bavards, peu politisés, les émeutiers de 2023 semblent hors de contrôle des adultes, y compris de ceux qui, jusqu’à présent, parvenaient encore à faire le lien – comme les animateurs, médiateurs, éducateurs ou assistantes sociales…
« C’est une génération que plus personne ne touche », constate, amer, Cédric Jégou, le directeur de l’association de médiation sociale Omega, à Angoulême (Charente-Maritime), qui n’hésite pas à parler de « génération quasi perdue. Ils n’écoutent plus aucune autorité traditionnelle, ni le grand frère, ni l’animateur, ni l’éducateur, ni le médiateur, ni l’imam, personne. Ils évoluent peu dans l’espace public, hormis ...
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
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