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Alimentation

Agriculture bio : les ambitions décuplées des collectivités

Publié le 06/07/2023 • Par Hélène Huteau • dans : Innovations et Territoires

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Orléans métropole
En soutenant l’agriculture biologique, les collectivités protègent l’eau et contribuent au système alimentaire local, à l’éducation à la santé, etc. Elles innovent, échangent et s’informent en travaillant en réseau. La Fédération nationale d’agriculture biologique supporte les initiatives, développe des stratégies et anime le réseau Territoires bio pilotes.

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Au moment où le marché du bio connaît une stagnation, l’Union européenne et l’Etat français réduisent les aides à l’agriculture biologique. Pourtant, la France n’est qu’à 10,3 % de SAU et le gouvernement vise 18 % pour la prochaine PAC, qui débute en 2024. « Un niveau qui n’est pas sûr d’être atteint avec les incitations actuelles », commente, sceptique, Philippe ­Camburet, président de la ­Fnab. Celle-ci se tourne vers les élus locaux pour structurer les filières et ­soutenir les installations et conversions de fermes.

Au dernier Salon des maires, une trentaine de collectivités ont signé la charte des Territoires bio pilotes de la Fnab. Chaque membre a des problématiques différentes. « Le réseau a vocation à être un laboratoire d’expériences et à lever le plafond de verre », explique ­Clément Charbonnier, chargé de mission « territoires bios » à la Fnab. Au total, la fédération accompagne plus de 400 collectivités. Ses travaux portent aussi bien sur l’installation et la transmission des fermes que sur le montage de filières bios de territoires, la sensibilisation à l’alimentation bio ou la mise en place d’aides financières spécifiques aux agriculteurs.

Campagne d’information sur le bio

Avec la loi « Egalim », les collectivités ont pris des compé­tences tournées vers l’alimentation et le développement de filières. Pour tenir compte de leurs nouvelles motivations, le réseau Eau et bio s’est rebaptisé Territoires bio pilotes, en 2020. Il travaille aussi sur les avantages du bio vis-à-vis du climat, de la biodiversité, de ­l’emploi, de la santé…

Eau de Paris, l’un des anciens du réseau, a fait preuve d’une agilité inédite. La régie publique a mis en place un système d’aide à la conversion et au maintien du bio plus intéressant que les subventions de la PAC, grâce à un régime d’aides notifié à la Communauté européenne. Eau du bassin rennais, avec son label « Terres de sources », a créé un marché public de prestations de services environnementaux dans le cadre de la fourniture des cantines, dès 2015. La capitale bretonne paye ainsi une certaine qualité de ­paysage, qui protège ses captages et contourne la réglementation européenne sur la concurrence.

Alors que les ventes de produits bios diminuent (- 0,5 % en 2021 après des années de croissance à deux chiffres), la structuration des filières s’est révélée être un important levier. « Le bio est au milieu du gué, la question de la structuration des filières pour un passage à l’échelle est essentielle […] » a déclaré Loïc Guines, président de l’Agence Bio, lors des assises de l’agri­culture et l’alimentation biologique, le 6 décembre. Le ministre de l’­Agriculture y a annoncé une enveloppe de 750 000 euros pour lancer une campagne de ­promotion et d’information sur le bio. Une sensibilisation nécessaire, après la confusion introduite par d’autres labels, notamment « Haute Valeur environnementale », qui n’apportent pas les mêmes ­externalités positives.

La Fnab a édité un guide pour aider les collectivités devant développer une multitude de solutions : mutualisation d’outils de transformation, commandes de la restauration collective, constitution d’un réseau logistique, ouverture d’un magasin de producteurs… Par exemple, ­Montpellier ­Méditerranée métropole (31 communes, 491 400 hab.) concerte d’autres agglos pour cofinancer une aire de triage de lentilles et de pois chiches pour la filière légumineuse. Parmi les Territoires bio pilotes, Valence Romans agglo (54 communes, 223 800 hab.) a développé une marque alimentaire locale depuis un an, « Toqué du local », mettant en valeur 200 professionnels, majoritairement bios, du commerçant au restaurateur, en passant par l’Amap.

Exploitations agricoles clés en main

Pour son projet de ceinture verte, Le Havre Seine métropole (54 communes, 267 600 hab.) a créé une société coopérative d’intérêt collectif proposant des exploitations clés en main en plus de l’accompagnement technique et d’un loyer modéré. La métropole vise la création d’une vingtaine de fermes en cinq ans, dont elle espère faire un levier du changement du système agricole local, actuellement tourné vers l’export. Partant de 2,3 % de SAU bio, elle vise 40 % en 2050.

L’eurométropole de Strasbourg (33 communes, 505 300 hab.) souhaite aussi des productions plus nourricières et environnementales. Romain Degoul, chargé de mission « agriculture », considère « le foncier comme le plus fort levier » de la collectivité, notamment grâce aux possibilités juridiques de préemption sur les aires de captage.

Montpellier Méditerranée métropole rassemble de son côté des friches éparses via deux associations foncières agricoles, afin d’« assurer une continuité et une cohérence agricole, tout en fournissant l’accès au foncier aux jeunes agriculteurs », témoigne Johan Coulomb, chargé de mission « eau et agriculture ».

Un projet local dynamisé par un réseau national

Caroline Rozalen Parc naturel Avesnois

Caroline Rozalen, chargée de mission « agriculture durable » au parc naturel régional de l’Avesnois (129 communes, 130 000 hab., Nord)

En douze ans, le PNR de l’Avesnois est passé de 2 à 12 % d’agriculture biologique, dans une région qui ne compte que 2 % de sa surface agricole utile en bio. Un résultat obtenu grâce à une vision politique, un programme d’actions complexe et des compétences acquises grâce à la Fnab et au réseau Territoires bio pilotes. Caroline Rozalen, arrivée il y a quinze ans au PNR pour prendre en charge l’agriculture biologique, s’est notamment formée au dialogue territorial avec la Fnab. « L’animation fait la réussite du projet », affirme-t-elle.

Promue à l’agriculture durable, elle supervise une trentaine d’actions pour le Plan bio, autant pour le Plan alimentaire territorial, plus un programme de maintien des prairies.En 2010, à l’occasion de la révision de la charte du PNR, le président du syndicat du parc – qui pilotait aussi le schéma d’aménagement et de gestion de l’eau – avait fixé l’horizon ambitieux de 30 % de surface bio en 2025 (le Grenelle visait 20 % nationalement). Malgré un contexte favorable avec des éleveurs à l’herbe et une politique agricole commune incitative à l’époque, « il a fallu beaucoup de partenaires techniques et un soutien annuel de l’agence de l’eau », précise-t-elle. Le parc travaille autant sur les filières longues que courtes et la sensibilisation du public. Il accompagne les communes pour le passage au bio des cantines, l’obtention de labels et ­l’acquisition de foncier pour les porteurs de projets.

Contact : PNR, contact@parc-naturel-avesnois.fr

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