Au moment où le marché du bio connaît une stagnation, l’Union européenne et l’Etat français réduisent les aides à l’agriculture biologique. Pourtant, la France n’est qu’à 10,3 % de SAU et le gouvernement vise 18 % pour la prochaine PAC, qui débute en 2024. « Un niveau qui n’est pas sûr d’être atteint avec les incitations actuelles », commente, sceptique, Philippe Camburet, président de la Fnab. Celle-ci se tourne vers les élus locaux pour structurer les filières et soutenir les installations et conversions de fermes.
Au dernier Salon des maires, une trentaine de collectivités ont signé la charte des Territoires bio pilotes de la Fnab. Chaque membre a des problématiques différentes. « Le réseau a vocation à être un laboratoire d’expériences et à lever le plafond de verre », explique Clément Charbonnier, chargé de mission « territoires bios » à la Fnab. Au total, la fédération accompagne plus de 400 collectivités. Ses travaux portent aussi bien sur l’installation et la transmission des fermes que sur le montage de filières bios de territoires, la sensibilisation à l’alimentation bio ou la mise en place d’aides financières spécifiques aux agriculteurs.
Campagne d’information sur le bio
Avec la loi « Egalim », les collectivités ont pris des compétences tournées vers l’alimentation et le développement de filières. Pour tenir compte de leurs nouvelles motivations, le réseau Eau et bio s’est rebaptisé Territoires bio pilotes, en 2020. Il travaille aussi sur les avantages du bio vis-à-vis du climat, de la biodiversité, de l’emploi, de la santé…
Eau de Paris, l’un des anciens du réseau, a fait preuve d’une agilité inédite. La régie publique a mis en place
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