Si les objectifs de la directive européenne sur les eaux de baignades (2006/7/CE) s’appliquaient aujourd’hui, 8,1% des plages françaises, soit 131, seraient fermées. C’est le résultat d’une étude réalisée par Surfrider Foundation Europe (1) et rendue publique le 2 juillet 2008.
Cette ONG a réalisée cette simulation en appliquant les nouvelles normes européennes aux échantillons prélevés par les Ddass durant les saisons estivales de 2004 à 2007, dans 23 départements littoraux de France métropolitaine et de trois DOM. Son but : sensibiliser les communes concernées afin qu’elles anticipent l’application de cette nouvelle directive et planifient les actions correctrices. « Nous devons nous attaquer aux problèmes de pollution à la source dans un objectif de reconquête et ne plus se contenter de fermer les zones à risques et d’épargner quelques sites pour les laisser accessibles », notent les auteurs de cette simulation.
La directive européenne sur les eaux de baignades adoptée par le parlement européen en 2006, afin de remplacer l’ancienne réglementation qui date de 1976, sera applicable d’ici 2015. Les normes de qualité bactériologique y sont durcies. Pour la bactérie Escherichia coli, le seuil à ne pas dépasser est divisé par quatre. En se basant sur ces nouveaux critères, Surfrider Foundation Europe estime que 22% des plages de l’Hexagone, soit une plage sur cinq, seraient victimes de ce déclassement. Par exemple, 25 dans le Calvados, 34 dans les Côtes d’Amor, 26 en Charentes-Maritimes, 34 dans les Bouches du Rhône, 22 en Martinique.