Jean Germain, maire (PS) de Tours et président du SITCAT a dû s’expliquer le 21 novembre lors du conseil municipal sur le recours à la pierre chinoise pour les aménagements de la première ligne de tram.
Le SITCAT a en effet conclu pour 6,5 millions d’euros des marchés avec une entreprise qui achète en Chine granit et pierre naturelle pour les bordures et les places.
Des entreprises concurrentes mais aussi l’opposition municipale ont dénoncé ce « choix qui relève de la provocation et du mépris ».
Les responsables du projet ont dû monter au front pour expliquer que « la commission d’appel d’offres a strictement respecté les règles des marchés publics avec des critères qui prennent en compte la qualité du produit pour 60% et le prix pour 40% ».
La production en France insuffisante – Jean-Pierre Lapaire, conseiller spécial « tramway » du maire a dû aussi expliquer que les besoins en pierre naturelle étaient tels en France que les carrières de Bretagne ou du Portugal ne peuvent suffire. Il décerne même un brevet d’honorabilité aux entreprises chinoises en assurant que les « enfants ne travaillent pas dans les carrières », que les « méthodes d’exploitation sont modernes » et le niveau de vie des exploitants « correct ».
Même les écologistes décernent un bon point à la pierre chinoise avec « des conditions de transport acceptables en bateau et en train ». Pas question donc de revenir sur ces marchés : « si les candidats sont mécontents, expliquent les responsables du projet, ils sont libres de saisir le tribunal administratif ! ».
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