Le secteur nord des Yvelines et celui de Cergy-Pontoise (Val d’Oise) ne veulent pas que le Grand Paris, et le développement de ce territoire de la Confluence, autour de la future plate-forme multimodale d’Achères, ne se réalise sans eux.
Pour peser face à ce que Dominique Lefebvre, président (PS) de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et vice-président de Paris-Métropole, appelle « le passage en force de l’Etat », notamment dans la carte intercommunale des Yvelines, ces communes ont décidé de se regrouper au sein de l’association « Confluence Seine Oise ». Les statuts seront déposés dans quelques jours.
Ne pas être oubliés – Représentant 450 000 habitants et 170 000 emplois, ce territoire, à cheval sur les départements des Yvelines et du Val d’Oise, a désormais tout intérêt à travailler uni. Faisant partie des dix territoires économiques stratégiques du Grand Paris, mais seul à ne pas se trouver sur l’itinéraire du Grand Paris Express, Confluence Seine Oise est également partie prenante d’un CDT (contrat de développement territorial) du Grand Paris (il en existe 17 au total).
« Nous nous mettons en équipe pour essayer de tirer le maximum d’avantages pour nos territoires qui sont oubliés au profit de Saclay et Roissy », déclare ainsi Pierre Cardo, président de la communauté d’agglomération Deux Rives de Seine.
« Nos collectivités avaient peu de contacts en raison du découpage territorial historique. Or, il nous faut désormais travailler ensemble, car les enjeux sont importants », affirme Dominique Lefebvre, dont l’intercommunalité intégrera en juillet 2012 la commune de Maurecourt (Yvelines).
Enjeux intercommunaux – De fait, plusieurs dossiers stratégiques en discussion seront décisifs pour l’avenir du territoire : la future ligne Paris-Normandie (LNPN), pour laquelle les élus du secteur réclament la création d’une gare à Achères, le prolongement du RER E (Eole), la tangentielle ouest, et la réalisation de l’A104 entre Méry-sur-Oise et Orgeval, dont le bouclage n’est pour l’instant pas assuré.
Pour Dominique Lefebvre, il s‘agit aussi de dénoncer le découpage intercommunal présenté par le préfet des Yvelines au printemps 2011, et qui viserait, selon lui, à une prise de contrôle politique du département par la droite.
Deux périmètres font l’objet de contestation : la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui se verrait élargie à d’autres communes (de droite) et celle de Seine & Forêt, qui serait constituée de 13 communes, dont Saint-Germain-en-Laye (UMP), Conflans-Sainte-Honorine (PS), Achères (PC) et Poissy (PS).
Le vice-président de Paris Métropole, qui dénonce « une intercommunalité de convenance », prône, lui, la création d’une intercommunalité regroupant Conflans-Sainte-Honorine, Achères, et Poissy. Se définissant comme « le seul vice-président représentant la Grande Couronne à Paris Métropole », il entend aussi que cette partie du territoire « ne soit pas ignoré ».
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