Les socialistes Gilles Demailly, Christian Manable et Claude Gewerc, respectivement présidents d’Amiens Métropole, du conseil général de la Somme et du conseil régional de Picardie viennent d’apporter leur soutien officiel aux 1.400 salariés de l’usine Goodyear d’Amiens, où 1.000 emplois pourraient être supprimés d’ici la fin de l’année.
Cette décision du géant américain du pneumatique fait suite à l’échec d’un an et demi de négociations avec les organisations syndicales majoritaires de l’entreprise, la CGT et SUD, à propos d’une réorganisation de la production selon le système des 4×8.
Dans un communiqué commun, les responsables des exécutifs ont dénoncé l’attitude de la direction qui renvoie, selon eux, «la responsabilité des mesures qu’elle a prises ou qu’elle entend prendre aux seules organisations syndicales». Ils en appellent désormais au Premier ministre et comptent que « le gouvernement s’engage pleinement dans une affaire qui fragilise le tissu économique de toute une région».
Dans une lettre ouverte adressée au ministre du travail, Xavier Bertrand (par ailleurs adjoint de la ville de Saint-Quentin), Christian Manable a dénoncé une stratégie «préparée de longue main pour délocaliser la production». Le président du département demande par ailleurs à l’Etat, «responsable de la politique industrielle», de prendre toutes les initiatives nécessaires à un «retour du dialogue entre la direction et les salariés». Le groupe Goodyear Dunlop est le premier employeur de Picardie.