Les maires des villes moyennes se sont inquiétés le 10 septembre 2008 des « conséquences lourdes » pour certaines de ces localités de la réforme de l’Etat, et de l’accumulation des restructurations dans plusieurs secteurs d’activité.
A l’occasion des 20 ans de la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM), ses responsables ont voulu « tirer la sonnette d’alarme », même s’ils se sont dits « d’accord pour participer à la réforme de l’Etat ».
« Certaines de ces villes subissent de plein fouet l’accumulation des réformes successives : suppression des tribunaux et des sites militaires, réorganisation prévue des hôpitaux », ont-ils expliqué. Dans ce contexte, la FMVM attire l’attention des pouvoirs publics sur « les conséquences lourdes du cumul de ces réformes : baisse des effectifs, des populations, des moyens financiers… »
« A terme, le fait de concentrer les restructurations au bénéfice des métropoles régionales risque d’être très coûteux en matière d’aménagement du territoire », ont-ils souligné.
Les maires des villes moyennes – elles sont 263 à compter entre 20.000 et 100.000 habitants et regroupent un quart de la population française – ont rappelé que ces localités – une spécificité française – contribuent à « l’équilibre du territoire » et « au dynamisme du pays », et offrent « autant de services que les grandes villes, une proximité de l’emploi, du logement et une réelle qualité de vie ».
Pour « préserver leur attractivité », la FMVF, présidée le maire de Châlons-en-Champagne, Bruno Bourg-Broc (UMP) qui a accordé une interview au Courrier des maires, a rappelé ses demandes dans un manifeste publié à l’occasion de ses 20 ans. Parmi elles, celle d’une « compensation des charges de centralité » liées à une offre de services dépassant largement les limites des agglomérations.
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