Guy-Dominique Kennel, le président (UMP) du CG 67 en est persuadé : «Il est nécessaire de faire évoluer les collectivités alsaciennes et d’étudier ensemble les conditions préalables à la création d’une collectivité unique». Selon lui et comme son prédécesseur Philippe Richert, cette réforme est «institutionnellement possible et que l’Alsace pourrait être du fait de son unité géographique et de son identité culturelle un champ d’expérimentation particulièrement significatif, je l’appelle de mes voeux».
En attendant que l’Alsace institutionnelle ne fasse plus qu’une, Guy-Dominique Kennel poursuit ses efforts pour que son idée ne reste pas lettre morte : il a proposé à la ville de Strasbourg et à sa communauté urbaine – pourtant gouvernées à gauche – de «s’engager dans un contrat pour définir à moyen et long terme une vision cohérente du développement de l’agglomération». L’enjeu est de faire du département un «véritable partenaire» de la CUS, vision laissée de côté au cours de la mandature précédente à Strasbourg, alors dirigée par des élus UMP. Brisant ainsi les clivages politiques, Guy-Dominique Kennel espère redonner «une meilleure visibilité» de l’action départementale aux yeux des habitants de l’agglomération qui rassemble près de la moitié des habitants du Bas-Rhin.
Par ailleurs, les deux conseils généraux d’Alsace poursuivent leurs actions communes : une séance plénière est programmée à Sélestat le 29 septembre alors que les collectivités ont créé des guichets uniques pour la création et la reprise d’entreprises artisanales ou l’aide à l’hôtellerie. D’autres devraient suivre, dans le patrimoine, le sport, le développement local, l’environnement. Des groupements de commande communs seront aussi créés entre les deux conseils généraux et la région Alsace.
Thèmes abordés